Niger / Présidentielle : Hama Amadou candidat
-Malgré une condamnation, l’opposant croit à une validation de sa candidature.

Niger
AA / Niamey / Kané Illa
Le principal opposant nigérien Hama Amadou a été investi candidat à l’élection présidentielle de décembre prochain, a annoncé son parti politique dénommé Mouvement démocratique nigérien pour une fédération africain (MODEN-FA).
"Le congrès décide d’investir son excellence Hama Amadou à la prochaine élection présidentielle", a indiqué un communiqué du MODEN-FA publié à l’issu d’un congrès organisé en fin de semaine dans la ville de Dosso, à 140 kilomètres à l’est de Niamey.
Lors d’un meeting qu’il a animé après son investiture, Hama Amadou a rassuré ses partisans que sa candidature ne sera pas invalidée.
"Aucun juge nigérien ne m’a déchu de mes droits civiques", a-t-il affirmé, faisant allusion à sa condamnation dans l’affaire dite des bébés importés du Nigeria.
Poursuivi dans cette affaire révélée en 2013, avec l’une de ses épouses, l’opposant a été condamné à une peine de prison d’un an ferme en mars 2017.
Le nouveau code électoral, contesté par l’opposition, interdit à toute personne, condamnée à une peine d’un an de prison ferme, de participer à une élection et de diriger un parti politique.
Le Niger s’apprête à organiser de nouvelles élections au cours du dernier trimestre de l’année en cours.
Ainsi, des élections municipales et régionales auront lieu le 13 décembre.
Le premier tour de la présidentielle et les législatives auront lieu le 27 du même mois.
Le deuxième tour de la présidentielle, lui, est prévu pour le 20 février 2020.
Arrivé au terme de son second et dernier mandat légal, le président Mahamadou Issoufou a promis de ne pas se représenter.
Sa formation politique, le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS) a déjà investi l’ancien ministre de l’Intérieur Bazoum Mohamed pour défendre ses couleurs.
Une quinzaine d’autres candidats ont été investis par leurs partis politiques, parmi lesquels l’ancien président de la République Mahamane Ousmane, l’ancien président de la transition militaire de 2010-2011 le général Djibo Salou et l’ancien ministre des affaires étrangères Ibrahim Yacoubou.
Le 2 septembre courant, les quatre fronts de l’opposition ont lancé la "Coalition pour une alternance politique", avec pour objectif de gagner les futures élections.