RDC : Dix-sept nouvelles fosses communes découvertes dans le Centre
- Fin Mars, le BCNUDH avait fait état de 23 fosses communes découvertes dans les provinces du Kasaï
Congo, The Democratic Republic of the
AA/ Kinshasa/ Pascal Mulegwa
Dix-sept nouvelles fosses communes ont été découvertes dans le centre de la République démocratique du Congo (RDC), en proie à des violences meurtrières depuis huit mois, a appris, mercredi, Anadolu auprès du directeur du Bureau conjoint de l’ONU aux droits de l’Homme en RDC (BCNUDH).
« Nous avons recensé 17 nouvelles fosses communes dans les provinces du Kasaï (centre) ce qui ramène à 40 le nombre de fosses communes déjà découvertes dans le grand Kasaï », a déclaré à Anadolu José Aranaz directeur du BCNUDH.
Alertées, les autorités congolaises ont été appelées à intensifier les enquêtes pour déterminer l’identité des personnes enterrées dans ces fosses et les circonstances dans lesquelles elles ont été tuées, a ajouté la même source.
Fin Mars, le BCNUDH avait fait état de 23 fosses communes découvertes dans les provinces du Kasaï, notamment dans les territoires de Nkoto, Kabeya-Kamwanga, Nguema et Tshimbulu.
La région du Kasaï , une des régions riches de la RDC, est secouée par une crise sécuritaire et humanitaire qui a éclaté au lendemain de la mort de Jean-pierre Mpandi dit Kamwina Nsapu, chef coutumier influent, abattu en août 2016 dans une opération de police dans la ville de Tshimbulu (Kasaï-Central), connue pour être le bastion de cette milice.
Dimanche dernier, la famille de Kamwina Nsapu a déclaré la fin de la guerre contre Kinshasa. Cette fin théorique des hostilités a été déclarée après que Kinshasa ait remis la dépouille de Jean-pierre Mpandi à sa famille.
Les affrontements « sanglants » entre les miliciens de Nsapu et les forces de défense et de sécurité congolaises ont fait plus de 400 morts dans ces provinces, selon l'ONU.
Pas moins de 106 policiers et militaires ont trouvé la mort dans ces heurts, estime de son côté le gouvernement qui attribue, également, le meurtre de deux experts de l’ONU, à cette milice.
