Afrique

La République démocratique du Congo interdit les activités du mouvement politique de l’ancien président Kabila

- Les gouverneurs de province et toutes les autorités administratives ont reçu l’ordre de « mettre fin à toute activité publique, réunion ou autre initiative organisée par ce mouvement »

James Tasamba  | 03.12.2025 - Mıse À Jour : 03.12.2025
La République démocratique du Congo interdit les activités du mouvement politique de l’ancien président Kabila

Rwanda

AA / Rwanda – Kigali / James Tasamba

La République démocratique du Congo (RDC), a interdit avec effet immédiat toutes les activités de « Sauvez la RDC », un mouvement politique lancé par l'ancien président Joseph Kabila, selon un communiqué publié mardi.

Le communiqué, signé par le vice-Premier ministre chargé de l'Intérieur, ordonne aux gouverneurs de province et à toutes les autorités administratives de « mettre fin à toute activité publique, réunion ou autre initiative organisée par ce mouvement ».

Joseph Kabila a lancé ce mouvement en octobre, à la suite d'une réunion convoquée à Nairobi, la capitale kényane, par des personnalités politiques congolaises en sa présence, afin de constituer un groupe politique d'opposition au président en exercice.

Sa création a rassemblé plusieurs dirigeants politiques proches de Kabila et opposés au président Félix Tshisekedi.

Une déclaration signée par le groupe affirmait que le mouvement visait à sauver le pays.

Il précisait que son objectif était de rassembler tous les Congolais « opposés à la dictature, de mettre fin à la tyrannie, de défendre l'ordre constitutionnel, de promouvoir la réconciliation nationale et de plaider en faveur d'un dialogue inclusif sur la gouvernance et la paix ».

La création du mouvement a provoqué une protestation diplomatique du gouvernement congolais.

Dans les semaines qui ont suivi la réunion de Nairobi, plusieurs partis politiques impliqués dans la création de la plateforme ont été sanctionnés par les autorités.

Le gouvernement congolais accuse Kabila de collaborer avec les rebelles du M23, au cœur d'un conflit dans l'est du Congo.

En avril, les autorités de Kinshasa ont suspendu les activités du parti de Kabila, le Parti populaire pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), invoquant sa « complicité » avec la rébellion du M23.

En octobre, la Haute Cour militaire du pays a condamné Kabila à mort par contumace pour trahison, crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

Âgé de 53 ans, il a dirigé le pays de 2001 à 2019. Depuis 2023, il vivrait en Afrique du Sud.

Plus tôt cette année, Kabila a exprimé son souhait de rentrer au pays pour « contribuer à trouver une solution » à la crise actuelle.

*Traduit de l’anglais par Ayse Bashoruz

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