AA / Istanbul / Adama Bamba

Au moins 20 personnes ont été tuées dans la nuit du 22 au 23 novembre lors d’une attaque menée par la milice Mobondo contre le village de Nkana, dans le territoire de Kwamouth, à la frontière de Maluku, l’une des communes de Kinshasa, selon des informations rapportées par le média français RFI.

Selon la même source, l’assaut a visé cette cité portuaire située le long du fleuve Congo, entre la capitale et Kwamouth. Des témoins indiquent que les assaillants étaient lourdement armés, équipés notamment de fusils AK-47, de calibres 12 ainsi que de machettes. Plusieurs habitations ont été incendiées au cours de l’attaque.

Les motivations exactes de cette offensive demeurent inconnues. Dans cette région toutefois, la milice cible à la fois les civils et certains de ses anciens membres ayant accepté de déposer les armes. La semaine précédente, au moins 52 combattants s’étaient rendus aux autorités.

Face à l’escalade des violences, l’armée congolaise a dépêché dimanche une unité stationnée à une cinquantaine de kilomètres de la zone touchée. Selon les forces congolaises, cinq miliciens ont été tués lors de ces opérations, rapporte RFI.

Depuis plusieurs mois, des médiateurs du Qatar, des États-Unis et de l’Union africaine tentent de relancer un dialogue direct entre les parties en conflit. Le 15 novembre, un pas significatif a été franchi à Doha, où le gouvernement congolais et le mouvement M23, soutenu par le Rwanda, ont signé une feuille de route fixant le cadre des prochaines négociations en vue d’un accord de paix global dans l’est du pays.