Attaque de Ouagadougou: 8 personnes interpellées
-Des attaques armées ont visé vendredi dernier, les locaux de l'ambassade de France et le quartier général de l'armée à Ouagadougou faisant 16 morts dont huit militaires et huit assaillants

Burkina Faso
AA/Ouagadougou/ Wendyam Valentin Compaoré
Huit personnes ont été interpellées dans le cadre de l'enquête sur les attaques terroristes qui ont visé vendredi dernier la capitale burkinabé, a annoncé la procureure du Faso, près du Tribunal de grande instance (TGI) de Ouagadougou.
Ces personnes ont été arrêtées dans le cadre de l'enquête menée par le Pôle judiciaire spécialisé dans la répression des actes de terrorisme, a indiqué Maïza Sérémé, lors d'un point de presse, organisé mardi soir à Ouagadougou.
"Mon parquet qui abrite le Pôle judiciaire spécialisé dans la répression des actes de terrorisme, a immédiatement ouvert une enquête de flagrance pour association de malfaiteurs terroriste, assassinats, tentative d’assassinats, détention illégale d’armes à feu et de munitions, destruction volontaire aggravée de biens le tout en relation avec une entreprise terroriste", a rappelé Sérémé.
Les investigations qui suivent leur cours ont été confiées à des enquêteurs de la Gendarmerie Nationale et de la Police Nationale, a ajouté la même source, notant que "dans le cadre de la coopération judiciaire, une équipe d’enquêteurs et de Magistrats français venus de Paris pour la circonstance apporte son appui à l’enquête".
A l’étape actuelle de l’enquête, huit personnes ont été interpellées et placées en garde-à vue, plus d’une soixantaine de personnes ont été auditionnées comme victimes ou témoins, a déclaré la même source.
Des attaques armées ont visé vendredi dernier, les locaux de l'ambassade de France et le quartier général de l'armée à Ouagadougou.
L'attaque a été revendiquée par le groupe terroriste 'Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans", dirigé par le malien Iyad Ag Ghali.
Le bilan officiel fait état de seize morts dont huit militaires et huit assaillants et de 85 blessés dont 61 militaires et 24 civils.
Frontalier du Mali, le Burkina Faso est devenu la cible d'attaques à répétition depuis 2015. Les plus meurtrières étaient celles de janvier 2016 contre un café, où 30 personnes ont été tuées et celle de décembre de la même année, contre un détachement de l'armée, ayant coûté la vie à 12 soldats burkinabé.