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Festival international de danse de Ouagadougou: la danse en transe

En 2015, le festival a mis en exergue les danseurs et chorégraphes d’Afrique du Nord.

28.01.2015 - Mıse À Jour : 28.01.2015
Festival international de danse de Ouagadougou: la danse en transe

AA/Ouagadougou( Burkina Faso) Lougri Dimtalba

 La troisième édition du Festival international de danse de Ouagadougou (FIDO) qui s’est tenue du 17 au 25 janvier dernier dans la capitale Burkinabè, se voulait être un véritable cadre de valorisation des formes d’expression chorégraphique africaine et elle a tenu toutes ses promesses.

Le FIDO 2015 a rassemblé plus de vingt-trois compagnies de danse en provenance du Burkina, de la Côte d’Ivoire, du Cameroun, du Nigeria, de l’Ouganda, du Kenya, du Maroc, de la Tunisie, des Antilles, de la France et de l’Italie.

Organisé chaque année par l’Ecole de Danse Internationale Irène Tassembédo, le festival est  un lieu d’initiation pour les spectateurs, de partage pour les danseurs et chorégraphes et un lieu d’échanges les adeptes de la culture africaine.

L’objectif de la manifestation, selon sa promotrice, Irène Tassembedo,  rencontré par Anadolu, est de promouvoir les jeunes artistes en leur offrant la possibilité de présenter leurs œuvres lors des plateaux découvertes.

Durant une semaine, de par son caractère multiculturel, le FIDO est allé à la rencontre des formes les plus traditionnelles et les expressions les plus contemporaines à travers des spectacles. « Ce festival se pense comme un espace de rencontre, de création, de transmission, de partage et de métissage des cultures, des formes et des techniques dans le champ de la danse » a confié Mme Tassembedo.

Cette année, le Festival a mis en exergue les danseurs et chorégraphes d’Afrique du Nord. Les œuvres du Jeune Ballet National Marocain ainsi que la compagnie algérienne Nacera Belaza ont émerveillé les spectateurs par leur expression du corps.

Avec un programme diversifié et riche en couleurs, les organisateurs ont facilité l’accès à la culture à toutes les couches sociales du pays. Ainsi, à l’ouverture officielle  du festival qui a eu lieu le 17 janvier dernier, une chaîne humaine composée de plusieurs centaines de jeunes pour la paix s'est tenu dès le matin au barrage de Tanghin (Sud de la ville). Cette activité avait pour but de marquer l’engagement  des festivaliers à la construction de la paix après le soulèvement populaire que le Burkina Faso a connu fin octobre.

Des spectacles ont eu lieu tous les soirs à l’institut français et à l’Atelier Théâtre Burkinabè (ATB). Tous les jours, à partir de 15 h (locale), des séances d’initiation à la danse ont été organisées dans les locaux du festival. « Les créateurs Africains sont de plus en plus présents sur les scènes internationales de la danse, ce qui leur permet d’enrichir et de diversifier leurs créations, au contact des danses et pratiques chorégraphiques d’autres continents » a déclaré, Issouf Dembélé danseur.

Des spectateurs se sont dit satisfaits de cette manifestation qu’ils trouvent très « instructive ».

« Nous sommes très contents de voir des corps se mouvoir sur scène. Même si je ne comprends pas trop le  langage de ces mouvements, je suis émerveillé »  a déclaré, Moustapha Ouédraogo, Etudiant en sociologie, qui pense travailler sur la chorégraphie pour son Master. 

Le festival s’est aussi déporté  dans les hôpitaux,  écoles et  orphelinats de Ouagadougou où les danseurs ont servi des moments de danse intense et de sensibilisation aux pensionnaires.

Ancienne élève de l’école de danse, Mudra-Afrique de Maurice Béjart à Dakar, Irène Tassembédo, la promotrice du festival,  fait partie des plus grandes figures de la chorégraphie moderne de l’Afrique contemporaine.

Elle développe un travail chorégraphique original, alliant danse contemporaine et danse africaine. Mme Tassembedo, travaille également au développement de projets culturels novateurs et structurants au Burkina et à travers le continent, tel que l’École de danse internationale Irène Tassembédo (EDIT), créée en octobre 2009 à Ouagadougou, pour développer une formation professionnelle permanente de haut niveau en danse sur le continent africain et la création d’un diplôme de danse africain de niveau international.

 
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