Le propos du président grec sur le prétendu "génocide pontique" n'est pas digne d'un homme d'Etat

AA - Ankara - Tuncay Çakmak

Ankara a réagi aux propos du président grec Prokopis Pavlopoulos relatifs aux attentes de la Grèce quant à une nécessaire reconnaissance par la Turquie de "génocide" à Pontus, région du nord-est de la Turquie en bordure de la Mer Noire, où vivait dans le passé une communauté grecque.

Le ministère turc des Affaires étrangères a publié, mardi, un communiqué dans lequel il réagit aux propos du président grec à propos d’un «soi-disant génocide pontique», qualifiant ces allégations ne sont pas "dignes" de la fonction d’homme d’Etat.

«Ces propos cherchent à déformer la réalité, profitant de la fermeture temporaire pour travaux du monastère de Sumela à Trabzon», peut-on lire dans le communiqué de la diplomatie turque.

Le monastère de Sumela se trouve à environ 1200 m d'une falaise abrupte, dominant une grande partie du paysage alpestre de la région de Maçka dans la province de Trabzon en Turquie (nord-est). Il a été créé au IVème siècle et a subi plusieurs extension et restauration au cours des temps.

«Nous tenons à rappeler aux responsables grecs, qui cherchent à utiliser de telles affirmations dénuées de véracité historique et juridique pour de simples raisons politiques, que des politiques d’assimilation incompatibles avec les droits humains sont imposées à toutes les minorités en Grèce», est-il encore écrit.

Le ministère turc rappelle que les propos hostiles aux Turcs et à la Turquie, basés sur la haine ethnique et religieuse des groupes fanatiques en Grèce, sont contraires aux principes d’amitié et de bon voisinage et qu’ils ne facilitent pas la coopération entre les deux pays.

Le Président grec, Prokopis Pavlopoulos, avait récemment déclaré que «le peuple grec va poursuivre son combat jusqu’à ce que la Turquie reconnaisse le génocide pontique et qu’elle présente des excuses sincères pour les crimes commis par ses ancêtres».