AA/Ankara/Sibel Ugurlu

Le PKK, un groupe terroriste qui prétend représenter des Kurdes, est, lui-même, en train de tuer des Kurdes, a affirmé le président turc Recep Tayyip Erdogan, lors d'un évènement organisé samedi par la présidence des Affaires religieuses.

« Ils disent : " Nous sommes des représentants du peuple kurde ". Ils mentent ... ils ont exhorté les gens à se rendre dans les rues dès qu'ils ont eu un peu de succès en 7 juin [2015], et ils ont causé la mort de 53 personnes», a rappelé le président, tout en se désolant du le sort des victimes.

« Qui étaient ceux qui ont été tués? Tous étaient mes citoyens kurdes. Qui étaient les tueurs? Ils étaient aussi kurdes. N'étaient-ils pas les représentants des Kurdes », s’est ainsi demandé Erdogan.

Le président s’est particulièrement préoccupé des agissements du groupe «séparatiste» à l’encontre des enfants.

Le président turc a noté que « le PKK visait principalement les écoles, les dortoirs et les enseignants dans ses attaques, dans le but briser les liens des enfants, notamment ceux du sud-est de la Turquie, avec l'éducation et la religion et de les transformer ainsi en esclaves de son idéologie hérétique ».

Erdogan a insisté sur la synergie entre l’école et la mosquée. La première institution, sous la tutelle du ministère de l’Education devrait, selon lui, fournir l'éducation la plus performante, la plus précise et la plus avancée.

Sous la tutelle de la présidence des affaires religieuses, la mosquée est appelée à enseigner l'islam aux enfants et aux autres citoyens de la manière la plus précise et la plus saine possible.

Pour le président turc, les deux institutions devraient rayonner sur la société, bien au-delà de leurs murs en vue de former de nouvelles générations turques qui soient à la fois ancrées dans ses racines et ouvertes au monde.

Le PKK - classé comme une organisation terroriste également par les Etats-Unis et l'UE - a repris sa campagne armée contre la Turquie en juillet 2015.

Depuis lors, il a été responsable de la mort de quelque 1200 agents de sécurité et des civils turcs, y compris un certain nombre de femmes et d'enfants.