AA / Londres / Burak Bir

Le groupe terroriste PKK a poursuivi ses activités de collecte de fonds, de recrutement et de diffusion de propagande en Europe l'année dernière, comme l'a révélé mardi un nouveau rapport de l'Office européen de police (Europol).

Dans ce document intitulé Rapport de l'Union européenne sur la situation et les tendances en matière de terrorisme (EU TE-SAT) 2025, Europol explique que sur les 27 arrestations effectuées dans l'UE pour des infractions terroristes ethno-nationalistes et séparatistes en 2024, plus de la moitié, soit 15, étaient liées à des individus principalement associés au groupe terroriste PKK.

"Le PKK a poursuivi sa présence significative à travers l'UE, s'engageant dans des activités de plaidoyer politique, de collecte de fonds, de recrutement et de diffusion de propagande", indique le rapport, qui est basé sur des informations qualitatives et quantitatives fournies par les États membres concernant les attaques terroristes, les arrestations, les condamnations et les sanctions pour des infractions terroristes.

L'étude annuelle met l'accent sur le rôle que joue le groupe terroriste dans ses réseaux "pour soutenir ses opérations et influencer la diaspora kurde", ajoutant que ses activités "combinent des méthodes légales et illégales", associant la mobilisation politique à des efforts clandestins de financement et de recrutement.

Selon certaines estimations, le PKK recueille chaque année plus de 30 millions d'euros (34,7 millions de dollars) en Europe grâce à ses campagnes de financement, ajoute le rapport.

"Le PKK a également continué à se livrer à des pratiques financières illicites telles que le blanchiment d'argent, l'extorsion et la fraude", peut-on lire.

Le mois dernier, le groupe terroriste PKK a annoncé sa dissolution et sa décision de déposer les armes. Cette annonce faisait suite à une déclaration du chef emprisonné du PKK, Abdullah Ocalan, qui a appelé à la dissolution du PKK et de ses groupes affiliés, et demandé la fin de la campagne armée qui dure depuis plus de quarante ans.

Au cours de sa campagne terroriste de près de 40 ans contre la Türkiye, le PKK - inscrit sur la liste des organisations terroristes par la Türkiye, les États-Unis et l'Union européenne - a été responsable de la mort de plus de 40 000 personnes, dont des femmes, des enfants et des nourrissons. Les YPG/PYD, qui utilisent également le nom de SDF, sont la branche syrienne du PKK.

* Traduit de l’anglais par Alex Sinhan Bogmis