Sport, Afrique

Côte d’Ivoire-Grèce: Les Ivoiriens n'y croient plus

"Les gens sont beaucoup plus intéressés par les examens du bac, ils ne sont plus enthousiastes, mais croient en un geste salvateur d’un Didier Drogba, souvent surprenant", (Un supporter des Eléphants).

24.06.2014 - Mıse À Jour : 24.06.2014
Côte d’Ivoire-Grèce: Les Ivoiriens n'y croient plus

AA/ Abidjan/ Issiaka N'Guessan

Quelques heures avant le match Côte d’Ivoire-Grèce (mardi 20h. GMT) à Fortaleza, cinquième plus grande ville du Brésil, les supporters des Eléphants se montrent «optimistes», mais, « prudents ». Cette rencontre « décisive » supporte peu les pronostics, tel qu’ils l’entendent.

De Abobo  à Cocody en passant par le Plateau, l’ambiance festive des grands moments est peu manifeste dans ces quartiers assez célèbres de la capitale. A part quelques supporters vêtus du maillot orange qui rôdent dans les rues, il n’y a presque rien de spécial montrant qu’évènement sportif de taille se prépare. Même les vendeurs de gadgets, ayant envahi les rues avant et lors des deux premiers matchs, ont disparu, parce qu' "en proie au désespoir".

« Les Eléphants n’ont pas trop convaincu lors des deux premiers matchs. De l’instabilité de leur rendement, les Ivoiriens en ont marre », lance Fulbert Ngaytoga, un fan de l'équipe nationale, avec l’acquiescement de ses compagnons attablés tous à la terrasse d’un café.

Même son de cloche du côté de Bouaké, capitale du Centre-nord, située à 379 km d’Abidjan.  Sam Dominique, journaliste pour le compte d’une chaîne télévisée  régionale, le confirme: « Ici, C’est le calme absolu. Les gens ne sont pas très chauds pour ce match. Ils sont peu confiants en la capacité des joueurs ivoiriens à se qualifier pour le second tour du mondial. Les supporters sont lassés par le manque de rigueur marquant les prestations des joueurs », affirme-t-il dans un entretien téléphonique.

A Man également, à 582 km à l'Ouest d’Abidjan, le silence  fait place au brouhaha des villes précédant les grands matchs. Moussa Bayo, passionné du ballon rond, issu de la région, en témoigne : « il n’y a pas de grandes mobilisations. La ville et les rues sont silencieuses et les gens sont beaucoup plus intéressés par les examens oraux du bac. Ils ne sont plus enthousiastes, mais croient quand même en un geste salvateur d’un Didier Drogba, souvent surprenant ».

Le pessimisme manifesté mardi, avant la tenue du match, dans les regards, à travers les rues et les grands espaces aurait été plus important sans les clips vidéos diffusées par la télévision nationale, en vue de mobiliser les Ivoiriens autour de leur équipe.

 
Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.
A Lire Aussi
Bu haberi paylaşın