Sept pays arabes saluent une déclaration conjointe de paix entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie
- La Jordanie, l’Arabie saoudite, le Qatar, le Koweït, le sultanat d’Oman, la Palestine et l’Égypte ont salué la médiation des États-Unis dans l’accord entre les deux pays

Istanbul
AA/Istanbul/Mohammed Hamood Ali Al Ragaw
Sept pays arabes l’Arabie saoudite, le Qatar, le Koweït, la Jordanie, le Sultanat d’Oman, la Palestine et l’Égypte ont salué samedi la déclaration conjointe de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, sous l’égide des États-Unis.
Vendredi, le président azéri Ilham Aliyev et le Premier ministre arménien Nikol Pachinian ont signé une déclaration commune intitulée « Feuille de route pour la paix », à l’issue d’un sommet tripartite organisé par le président américain Donald Trump à la Maison-Blanche, selon le correspondant de l’Anadolu.
-Arabie saoudite
Le ministère saoudien des Affaires étrangères a exprimé samedi, dans un communiqué, son accueil favorable à « l’accord de paix conclu entre la République d’Arménie et la République d’Azerbaïdjan », saluant « le parrainage américain de cet accord ».
Riyad espère que cet accord marquera « une nouvelle étape de compréhension, de coopération et de consolidation de la sécurité et de la stabilité entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, au service des intérêts des peuples des deux pays et de la région du Caucase ».
-Jordanie
Le ministère jordanien des Affaires étrangères a salué vendredi soir l’accord de paix entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie.
Le porte-parole du ministère, Sufian al-Qudah, a qualifié l’accord d’« historique » et a souligné qu’il contribuerait à « renforcer la sécurité et la paix dans la région du sud du Caucase » tout en consacrant le règlement des conflits par des moyens pacifiques.
Il a également salué les efforts de l’administration américaine dans la conclusion de cet accord.
-Qatar
Le ministère qatari des Affaires étrangères a également salué l’accord conclu entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, sous l’égide des États-Unis.
Le Qatar espère que cet accord inaugurera « une nouvelle phase de coopération fondée sur les principes de bon voisinage, répondant aux aspirations des deux peuples à la paix, au développement et à la prospérité, tout en renforçant la sécurité et la stabilité dans la région du Caucase ».
Le Qatar a exprimé sa reconnaissance pour le rôle des États-Unis dans la médiation et leur soutien aux efforts visant à réduire les tensions, résoudre les conflits par la diplomatie et consolider la paix et le développement, tant au niveau régional qu’international.
-Koweït
Le Koweït a également salué l’annonce de cet accord.
Dans un communiqué, le ministère koweïtien des Affaires étrangères a exprimé son espoir que cette étape historique contribuera à « plus de stabilité et de prospérité entre les deux pays ».
Le Koweït a loué les efforts de médiation des États-Unis et renouvelé son soutien à toutes les initiatives régionales et internationales visant à résoudre les conflits par le dialogue et des moyens pacifiques.
-Sultanat d’Oman
Le ministère omanais des Affaires étrangères a salué l’accord, soulignant son appréciation pour les efforts ayant permis d’aboutir à ce « pacte historique ».
Oman a salué le rôle central des États-Unis et espère que cette avancée inspirera la résolution d’autres conflits, notamment la question palestinienne.
Le ministère a insisté sur l’importance de s’appuyer sur la justice, un principe clé pour renforcer la stabilité et la prospérité des pays et des peuples.
-Palestine
Le ministère palestinien des Affaires étrangères et des Expatriés a salué, dans un communiqué, l’accord de paix entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie.
Il a qualifié cet accord d’«historique » et souligné qu’il « contribue au renforcement de la sécurité et de la paix internationales ».
Le ministère a insisté sur « l’importance de résoudre les conflits par des voies pacifiques et par la négociation ».
Il a également salué les efforts du président américain Donald Trump et son rôle dans la résolution du conflit entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie.
Enfin, il a exprimé l’espoir que Trump mène des efforts similaires pour résoudre le conflit israélo-palestinien, « garantissant l’application des résolutions de légitimité internationale et du droit international, et permettant au peuple palestinien de vivre librement et dignement, au même titre que les autres peuples de la région et du monde ».
-Égypte
Le ministère égyptien des Affaires étrangères a salué, dans un communiqué, l’annonce de l’accord de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.
Il a exprimé « son espoir que cet accord ouvre de nouvelles perspectives de coopération constructive entre les deux pays, consolide les bases de la paix, de la sécurité et de la stabilité dans la région du Caucase, au bénéfice des peuples arménien, azerbaïdjanais et de toute la région, tout en renforçant les chances de développement et de prospérité régionales ».
L’Égypte a également salué « les efforts de médiation des États-Unis, dirigés par le président Donald Trump, qui ont facilité cet accord ».
Elle a exprimé son espoir que «ces efforts diplomatiques constructifs s’étendent au Moyen-Orient pour contribuer à établir la paix et la stabilité dans la région ».
Le ministère a réaffirmé « le soutien total de l’Égypte aux efforts régionaux et internationaux visant à résoudre les conflits par des moyens pacifiques et diplomatiques, à promouvoir les principes de bon voisinage et à privilégier le dialogue, afin de préserver la paix et la sécurité internationales ».
Lors d’un discours après la signature, Donald Trump a remercié Ilham Aliyev et Nikol Pachinian pour avoir accepté de venir à Washington signer cette déclaration, soulignant « l’importance capitale » de ce document, selon le correspondant de l’Agence Anadolu.
Trump a ajouté que la déclaration commune contribuera à un développement significatif des relations entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie sur plusieurs plans.
Il a affirmé que les relations bilatérales entre les États-Unis, l’Azerbaïdjan et l’Arménie « connaîtront un grand progrès, notamment dans les domaines économique et commercial ».
Il a souligné qu’« Arménie et Azerbaïdjan s’engagent à cesser les hostilités, à reprendre les relations commerciales et diplomatiques et à respecter l’intégrité territoriale de chacun ».
Trump a insisté sur le fait que cette déclaration commune représente « une importante opportunité de paix » pour la région.
Les trois dirigeants ont également signé une lettre commune demandant la dissolution du « Groupe de Minsk », coprésidé par les États-Unis, la Russie et la France, chargé de régler le conflit entre les deux pays.
Selon le correspondant d’Anadolu, l’Azerbaïdjan et l’Arménie devraient constituer dans les mois à venir des groupes de travail communs afin de définir les détails de la « feuille de route ».
En mars 2025, l’Azerbaïdjan et l’Arménie étaient parvenus à un accord de principe sur le texte de l’accord de paix à signer entre les deux pays.
Bakou conditionne la paix à une « révision constitutionnelle » en Arménie, exigeant la suppression des articles du texte constitutionnel et des autres lois arméniennes contraires à l’intégrité territoriale et à la souveraineté azerbaïdjanaises.
Bakou réclame également la dissolution du « Groupe de Minsk », rattaché à l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), créé pour résoudre la crise entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie.
Le 27 septembre 2020, l’armée azerbaïdjanaise a lancé une opération pour libérer ses territoires occupés dans la région du Haut-Karabakh. Après 44 jours de combats, un cessez-le-feu a été conclu entre Bakou et Erevan, permettant à l’Azerbaïdjan de reprendre le contrôle des provinces occupées.
Depuis, les deux pays poursuivent leurs négociations pour parvenir à un accord de paix et normaliser leurs relations.
*Traduit de l'arabe par Sanaa Amir
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