
AA/ Antananarivo(Madagascar)/ Alain Ilionaina
Les grenades lacrymogènes ont tonné à Antananarivo, la capitale malgache, samedi, où les forces de l’ordre ont utilisé ce type d’armes pour disperser une manifestation non-autorisée des partisans de l’ancien président malgache Marc Ravalomanana, mis en résidence surveillée.
Le face-à-face entre les forces de l’ordre et les partisans de l’ancien président, avec la présence de quelques députés du Tiako i Madagasikara (TIM , parti de Ravalomanana), ou « J’aime Madagascar », a atteint son comble vers midi.
Les partisans de l’ancien chef de l’Etat ont érigé un barrage de fortune. « Nous voulons une chose : la libération de notre « Dada » (le père, surnom de Marc Ravalomanana) », fait part Mino Rafenoarimanana, à Anadolu, pour expliquer l’objectif de la manifestation.
Mais, les manifestants n’ont pas pu résister à l’offensive des forces de l’ordre et se sont dispersés. L’ancien parlementaire Feno Ranaivo Rasoa a été arrêté par les forces de sécurité. Ces derniers avaient déjà prévenu contre toute manifestation non-autorisée, par le biais du Colonel Florense Rakotomahanina, commandant de la circonscription régionale de la gendarmerie à Analamanga, la veille.
Vendredi, Lalao Ravalomanana, épouse de l’ancien président, avait lancé un appel aux partisans de ce dernier, pour sa « libération ». « Je suis pacifiste. Mais devant l’injustice, la détention illégale de mon époux, nous allons prendre notre responsabilité. Nous n’allons pas nous taire que lorsque « Dada » est libéré », avait-elle exhorté lors d’une intervention radiophonique.
Marc Ravalomanana, en exil en Afrique du Sud depuis 2009, a été appréhendé par des éléments des forces de l’ordre quelques heures après son retour surprise au pays le lundi 13 octobre. Un retour « non-concerté » selon Henry Rabary-Najka, directeur de cabinet du Président de la République Hery Rajaonarimampianina. L’ancien chef de l’Etat a été mis sous résidence surveillée à Antsiranana dans l’extrême Nord du pays pour le protéger « contre un projet d’assassinat » à son encontre, selon le Premier ministre Roger Kolo à la presse.
La communauté internationale a condamné les propos tenus par Marc Ravalomanana à son arrivée à Antananarivo. Mais l’Union africaine, l’Union européenne ainsi que les Etats-Unis ont, tour à tour, fait part de la nécessité d’un processus de réconciliation. Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente de commission de l’UA avait souligné la nécessité de mettre en œuvre les aspects pendants de la Feuille de route pour la sortie de crise à Madagascar, notamment le parachèvement de la réconciliation, y compris le retour des exilés politiques".
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