AA - Téhéran

Téhéran a invité des experts de Boeing à participer à l'enquête sur le crash de l'avion ukrainien qui a tué l'ensemble de ses 176 passagers, selon les médias locaux.

C’est ce qui ressort de la déclaration du porte-parole du ministère des Affaires étrangères Abbas Moussaoui à l’agence de presse iranienne (IRNA - Officiel).

Une décision qui intervient à la suite des accusations des dirigeants occidentaux affirmant que l’avion a été abattu par missile iranien, alors que la région connaît de fortes tensions entre Washington et Téhéran.

L'Organisation de l'aviation civile iranienne avait révélé, jeudi, avoir des preuves convaincantes que l'avion avait pris feu avant de toucher le sol.

Dans un communiqué rendu public, le chef du comité d'enquête de l'Autorité iranienne de l'aviation civile, Hassan Rezaifer a affirmé que “Téhéran est prêt à partager les preuves disponibles avec les autorités compétentes” tout en accusant les médias étrangers de lancer une campagne de diffamation contre l'Iran.

Quant à la question de l'envoi de la boîte noire de l'avion touché aux États-Unis, Rezaifer a indiqué que les lois nationales et internationales prévoient qu'il doit être examiné dans le pays où l'accident s'est produit.

De son côté, le premier ministre canadien a fait savoir que son pays possédait des informations selon lesquelles l'avion ukrainien sinistré en Iran a été abattu par un missile sol-air iranien.

Le Conseil national de sécurité et de défense d'Ukraine (CNSD) a fait avancé, jeudi, trois hypothèses expliquant la cause du crash du Boeing 737, qui se dirigeait mercredi de la capitale iranienne, Téhéran, à Kiev.

Le CNSD a estimé qu’une frappe de missile ou une attaque terroriste figurent parmi les causes présumées du sinistre. La piste de l’explosion du moteur due à un problème technique a été également annoncée.

L’accident a tué les 176 passagers à bord peu après son décollage de l’aéroport international de Téhéran, à un moment où l'armée iranienne a lancé des dizaines de missiles balistiques ciblant les troupes américaines en Irak.

L'attaque de l'Iran était une riposte à l'assassinat du chef des Forces iraniennes al-Quds, Qassem Soleimani, lors d'une frappe de drone américaine la semaine dernière.

Parmi les victimes figuraient 82 Iraniens, 63 Canadiens, 11 Ukrainiens, 10 Suédois, quatre Afghans, trois Allemands et trois Britanniques.