AA / Tripoli, Libye

Le gouvernement de l'est de la Libye, allié au seigneur de guerre Khalifa Haftar, a conditionné, samedi, le transfert du pouvoir au nouveau pouvoir exécutif à l'approbation du parlement basé à Tobrouk.

"Nous attendrons le dernier mot des membres de la Chambre des représentants (parlement) pour transférer le pouvoir à tout corps gouvernemental élu conformément à la loi", a déclaré le gouvernement non reconnu d'Abdullah al-Thani dans un communiqué.

Ce dernier a affirmé qu'il continuera à exercer ses fonctions. "Le gouvernement est prêt à céder le pouvoir si la nouvelle autorité est approuvée par le parlement de Tobrouk", peut-on lire dans le communiqué.

Vendredi, les groupes politiques rivaux libyens ont convenu de former un gouvernement d'unité intérimaire après cinq jours de discussions en Suisse.

Mohammad Younes Menfi a été élu à la tête du conseil présidentiel et Abdul Hamid Mohammed Dbeiba au poste de premier ministre. Mossa Al-Koni et Abdullah Hussein Al-Lafi ont également été élus membres du Conseil présidentiel, composé de trois membres.

La Libye est déchirée par une guerre civile depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.

Basé dans la capitale Tripoli et actuellement dirigé par le Premier ministre Fayez al-Sarraj, le gouvernement d'entente nationale a été fondé en 2015 dans le cadre d'un accord conclu sous l'égide des Nations unies. Cependant, les efforts pour un règlement politique à long terme ont échoué en raison d'une offensive militaire des milices de Haftar.

Le gouvernement de Fayez al-Sarraj, reconnu internationalement, combat les forces de Haftar depuis avril 2019, un conflit qui a fait des milliers de victimes.

*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj