AA/Jérusalem/ Alaa al-Rimaoui

Les autorités américaines ont libéré, ce vendredi,  l’espion israélien Jonathan Pollard, après trente ans de détention pour espionnage au profit d’Israël.

«Le citoyen américain juif, Jonathan Pollard, qui a passé 30 ans dans une prison américaine après avoir été accusé d’espionnage pour le compte d’Israël sera libéré, aujourd’hui vendredi» a annoncé, vendredi matin,  la radio israélienne publique.

La même source a souligné que la libération de Pollard, âgé de 60 ans,  est assortie de conditions contraignantes dont l’interdiction de quitter le sol des Etats unis pendant cinq ans et d’utiliser l’internet.

La radio israélienne a rappelé que «les avocats de Pollard avaient demandé au Président américain, Barack Obama,  de lui permettre de se rendre en Israël dès sa libération».

«Les avocats de Pollard avaient demandé qu’il soit installé en Israël et qu’il renonce, en contre partie, à sa nationalité américaine» a indiqué, de son côté, la deuxième chaine de la télévision israélienne ajoutant que «la demande est difficile à satisfaire étant donné la sévérité affichée par les Etats Unis quant aux conditions de sa libération».

Depuis sa détention en 1986, le groupe israélien de soutien de Jonathan Pollard n’a pas cessé les démarches en vue de sa libération malgré un refus constant opposé par les Etats Unis.

Ancien analyste civil de l'US Navy, Pollard avait été arrêté en 1986 et condamné à une peine d’emprisonnement à perpétuité pour espionnage pour le compte d’Israël.

Les Présidents américains successifs ont refusé tout au long des trente années, de libérer Pollard malgré les demandes israéliennes incessantes

    "Le peuple d'Israël salue la libération de Jonathan Pollard", a déclaré Benjamin Netanyahu dans un communiqué. "Après trois longues et difficiles décennies, Jonathan est enfin réuni avec sa famille", a-t-il ajouté.

"Après avoir mis le sujet sur la table avec les présidents américains pendant de nombreuses années, j'attendais ce jour avec impatience", a encore souligné Benjamin Netanyahu.