France: un philosophe moqué par des internautes pour avoir traité Erdogan de «djihadiste»
- « Celui qui a déclenché la guerre en Libye veut maintenant déclencher les hostilités avec la Turquie », lui a-t-on répliqué sur Twitter.
France
De très nombreux internautes ont manifesté leur indignation sur les réseaux sociaux en réaction aux propos du philosophe français Bernard-Henry Lévy (BHL) qui a qualifié le président turc Recep Tayyip Erdogan de « djihadiste ».
« BHL a beaucoup de morts sur la conscience donc qu’il garde ses leçons », lui a notamment intimé un utilisateur de Twitter en faisant allusion à son rôle auprès de l’ancien président Nicolas Sarkozy dans la guerre en Libye.
Interrogé sur la question du terrorisme, BHL a affirmé mardi matin à l’antenne de "France Inter" que « le fond du problème, c'est qu'on laisse les clés à Erdogan, ce djihadiste ».
Immédiatement repris par la journaliste Léa Salamé, qui est accessoirement la fille de l’envoyé spécial de l’ONU en Libye Ghassan Salamé, qui lui a demandé de ne pas « tout mélanger », il s’est attiré les foudres de dizaines de français sur les réseaux sociaux.
« Celui qui a déclenché la guerre en Libye veut maintenant déclencher les hostilités avec la Turquie », a déploré un dénommé Djami sur Twitter avant qu’un autre utilisateur sous le nom de Huseyin Karaaslan ne rappelle que « c’est la Turquie d’Erdogan qui a le plus combattu Daech ».
Les propos outrancier de BHL ont également fait vivement réagir le consultant et observateur des mouvements terroristes Jean-Marc Lafon, qui a rappelé sur les réseaux sociaux qu’« en Turquie, les chrétiens vivent sans [dhimmitude] et on peut y siroter une Guiness dans un Irish pub ».
« Les mots ont un sens et traiter tout adversaire de djihadiste ou de nazi, c’est un naufrage de la pensée » a-t-il conclu, soutenu par un twitto qui lui a rappelé que « le naufrage de BHL ne date pas d’hier ».