AA / France / Fawzia Azzouz

Le président français Emmanuel Macron s’est entretenu au téléphone mardi avec le prince héritier d’Arabie Saoudite Mohamed Ben Salmane pour évoquer «le dossier nucléaire iranien, la Syrie et le Yémen», a indiqué l’Elysée dans une communiqué dont Anadolu a reçu copie.

Cet entretien qui intervient quelques semaines après la visite du prince héritier en France, «a été l'occasion de faire le point sur les dossiers bilatéraux et régionaux», écrit la présidence de la république.

Dans son communiqué, l’Elysée explique que «le président de la République a réitéré les positions et les engagements de la France sur le dossier nucléaire iranien, la Syrie et le Yémen en soulignant l’importance de trouver une solution pacifique et négociée à ces crises déstabilisatrices pour la région».

«La conférence humanitaire sur le Yémen décidée lors de la visite du prince héritier à Paris a été confirmée pour la fin du mois de juin» indique la présidence française avant de préciser que « la question des droits de l’Homme a été engagée, pour faire suite» aux discussions déjà entamées à Paris en avril dernier.

Lors d’une conférence de presse commune tenue lors de la visite du prince à Paris, le président Macron avait déclaré à l’attention de Mohamed Ben Salmane : «J’entends les questions légitimes qui émanent de la société civile et des journalistes concernant votre pays sur les droits de l'homme».

«Mais, a-t-il précisé, s'il y a une chance que son projet réussisse c'est la responsabilité de la France de l'accompagner».

De nombreux détracteurs à l'image de l'ONG Amnesty International s’étaient élevés pour dénoncer la situation au Yémen.

Mohamed Ben Salmane avait d’ailleurs reconnu des "erreurs" après que le président Macron a annoncé "Nous allons organiser d'ici à l'été une conférence humanitaire sur le Yémen à Paris, pour faire la clarté sur ce qui est fait et qui permettra de prendre de nouvelles initiatives humanitaires au Yémen».

Pour rappel le jeune prince héritier saoudien de 32 ans se lance depuis plusieurs mois dans une entreprise de modernisation du Royaume qui vise à promouvoir une vision plus libérale de son pays avec notamment la possibilité pour les femmes de conduire ou encore l’ouverture de cinémas.