Des militants campent à Paris pour dénoncer le siège de Gaza
- La place de la Bastille devient le point de ralliement d’une action de solidarité internationale.

Paris
Des militants et des associations solidaires de la cause humanitaire occupent depuis vendredi la place de la Bastille, à Paris, dans le cadre d’une action baptisée « Nous campons pour Gaza ».
Selon les organisateurs, cette mobilisation vise à maintenir la pression sur les autorités françaises et internationales pour obtenir la levée du blocus imposé par Israël à la bande de Gaza.
Les participants installent des tentes et organisent sur place des prises de parole, projections et discussions publiques. L’initiative entend symboliser la résistance civile face à ce que les militants qualifient de « génocide » et dénoncer le rôle de la communauté internationale, jugée passive.
Les organisateurs affirment vouloir « tenir » l’occupation aussi longtemps que nécessaire pour attirer l’attention des médias et des décideurs politiques. Ils appellent les habitants et les associations à rejoindre le campement et à relayer leur message sur les réseaux sociaux.
Selon les autorités sanitaires de Gaza, plus de 61 000 Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes depuis le début du conflit en octobre 2023, dont la majorité sont des enfants et des femmes, tandis que des centaines de civils ont été abattus dans des zones de distribution d’aide humanitaire ces derniers mois. Ces événements interviennent dans un contexte humanitaire dramatique à Gaza, au moment où retentissent les appels internationaux pour un cessez-le-feu et une intensification du flot d’aide.
Le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, Antonio Guterres, a déclaré le mois dernier que Gaza est confrontée à « une mort et une destruction sans précédent », que « la malnutrition est en forte hausse » alors que le système d'aide est sur le point de s'effondrer.
La Cour internationale de Justice (CIJ) a ordonné à Israël dès janvier 2024 de prévenir tout acte de génocide et de permettre l’accès à l’aide humanitaire. La Cour pénale internationale (CPI) a confirmé, en juillet, les mandats d’arrêt contre Benyamin Netanyahu et Yoav Gallant, les accusant de crimes de guerre, notamment d’avoir utilisé la famine comme méthode de guerre. Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.