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Zelensky accuse Poutine de vouloir prolonger la guerre en Ukraine en l’élargissant

- À l’Assemblée générale de l’ONU, le président ukrainien critique l’inefficacité des institutions internationales face aux zones de conflit

Burç Eruygur, Alperen Aktaş  | 24.09.2025 - Mıse À Jour : 24.09.2025
Zelensky accuse Poutine de vouloir prolonger la guerre en Ukraine en l’élargissant

Istanbul

AA/Istanbul/ Burc Eruygur/Alperen Aktas

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé mercredi son homologue russe Vladimir Poutine de vouloir prolonger la guerre en Ukraine en l’élargissant.

« Désormais, les drones russes volent déjà au-dessus de l’Europe, et les opérations russes s’étendent déjà à d’autres pays. Poutine veut continuer cette guerre en l’étendant. Et personne ne peut se sentir en sécurité aujourd’hui », a-t-il déclaré devant la 80e session de l’Assemblée générale de l’ONU à New York.

Estimant que le monde avance « trop lentement pour se protéger », Zelensky a prévenu qu’il n’est qu’une question de temps avant que les drones ne combattent d’autres drones, ou qu’ils ne visent directement des infrastructures vitales et des populations, à l’exception de ceux contrôlant des systèmes d’intelligence artificielle (IA).

Selon lui, l’implication de l’IA alimente « la course aux armements la plus destructrice de l’histoire humaine ».

« S’il n’existe pas de véritables garanties de sécurité en dehors des amis et des armes, si le monde n’est pas capable de répondre à toutes les menaces, et s’il n’existe aucune plateforme solide de sécurité internationale, restera-t-il un lieu sûr pour les peuples ? », a-t-il interrogé.

Zelensky a par ailleurs accusé Moscou de vouloir faire au Moldova ce que « l’Iran a fait au Liban », avertissant l’Europe qu’elle « ne peut pas se permettre de perdre » ce pays qui doit organiser des élections législatives le 28 septembre. Il a estimé que la réaction internationale à ce sujet est « insuffisante » et rappelé que « la Géorgie est déjà perdue pour l’Europe ».

Il a également critiqué l’inefficacité des institutions internationales face aux zones de conflit : « Que peuvent réellement attendre le Soudan, la Somalie, la Palestine ou tout autre peuple vivant la guerre de l’ONU ou du système mondial ? Depuis des décennies, rien que des déclarations. Et même ce qui se passe à Gaza reste sans issue. Aujourd’hui encore, la Syrie, malgré tous les changements, doit en appeler au monde pour alléger des sanctions qui étouffent son économie. »

Selon lui, le droit international « ne fonctionne pas pleinement, sauf si vous avez des amis puissants prêts à le défendre ».

« Il n’y a pas de garanties de sécurité en dehors des amis et des armes, aucun Ukrainien n’a choisi cette réalité », a-t-il conclu.

*Traduit de l'anglais par Sanaa Amir

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