Plan israélien d’occupation de Gaza: La France dénonce « une atteinte au droit international »
Le ministre de l’Europe et des Affaires Étrangères, Jean-Noël Barrot, estime qu’une telle mesure anéantirait « l’espoir d’une solution politique pour cette région »

Provence-Alpes-Cote d Azur
AA/Nice/Feïza Ben Mohamed
La France considère que le projet d’occupation de Gaza, porté par Israël, relève d’une « atteinte à la dignité humaine, au droit international, et à l’espoir d’une solution politique pour cette région », a déclaré mardi le chef de la diplomatie, Jean-Noël Barrot face à la représentation nationale.
Depuis le Palais Bourbon, celui-ci a accusé le gouvernement israélien de prendre des décisions qui « mettent en cause, durablement, la sécurité d'Israël, car on ne construit pas de sécurité durable, sur des décombres, sur des déplacements de populations, et sur de la colonisation ».
« Lorsqu’hier, les autorités israéliennes ont dévoilé leur projet de conquête de Gaza, elles ont ainsi porté une triple atteinte: une atteinte d’abord à la dignité humaine, parce-que chacun a le droit de pouvoir vivre dans son pays, sur le sol qui l’a vu grandir, une atteinte au droit international, parce-que toute forme de colonisation, de déplacement forcé de population, sont des violations manifestes de la charte des Nations Unies, et une atteinte enfin à l’espoir qui demeure, et que nous voulons entretenir, d’une solution politique pour cette région, et qui ramène durablement la paix et la stabilité ».
Il rappelle par ailleurs que « des sanctions à l’encontre de colons extrémistes et violents » ont été prises au niveau national, et « qu’au niveau européen, par deux reprises, la France a été à l’origine de trains de sanctions » et ne s’interdit « pas de proposer à nouveau des désignations, que ce soit au niveau national ou européen si nous devions voir la colonisation se poursuivre en Cisjordanie comme à Gaza ».
« Sur la solution politique que nous pouvons rendre possible grâce à la décision qui est entre les mains du président de la République, qui est celle de la reconnaissance de l’Etat de Palestine pour laquelle il a montré sa disponibilité, c’est tout ce qui va nous occuper d’ici le mois de juin, pour faire en sorte que cette conférence que la France co-présidera avec l’Arabie Saoudite soit un jalon décisif dans le chemin vers un Etat palestinien » a-t-il poursuivi.
Ces déclarations interviennent alors que le président Emmanuel Macron a annoncé en avril dernier, qu’il envisage de reconnaître la Palestine.
De retour d’un voyage officiel en Egypte, il avait dévoilé l’organisation, en juin, d’une conférence co-présidée avec l’Arabie Saoudite sur le thème d’une solution à deux Etats.
Dès 2024, le chef de l’Etat avait assuré que « la reconnaissance d’un Etat Palestinien n’est pas un tabou pour la France », précisant que c’est ce qui est du « aux Palestiniens, dont les aspirations ont été trop longtemps piétinées ».
À ce jour, 147 des 193 pays de l’ONU reconnaissent la Palestine. Plusieurs pays ont officialisé leur reconnaissance dans le courant de l’année 2024, dont la Norvège, l’Irlande et l’Espagne.
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