AA / Ramallah / Awad Rajoub

La présidence palestinienne a tenu, samedi, l'administration américaine pour responsable des "massacres" commis par Israël dans la bande de Gaza, appelant à une intervention américaine et internationale pour mettre fin à la guerre.

C’est ce qui ressort des déclarations du porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abu Rudeina, relayées par l’agence de presse officielle palestinienne Wafa, après un bombardement "sans précédent" et une incursion soudaine dans le camp de Nuseirat et dans d’autres zones de la bande de Gaza.

"Nous tenons l'administration américaine entièrement responsable des massacres commis par les autorités d'occupation israéliennes, et nous exigeons qu'elles mettent fin à cette guerre, qui détruira tout et qui ne permettra pas d'assurer la sécurité ou la paix", a-t-il averti.

Et d'ajouter, "la série de massacres quotidiens contre notre peuple, dont le dernier dans le camp de Nuseirat, est une continuation de la guerre génocidaire contre le peuple palestinien".

Abou Rudeina a appelé "le Conseil de sécurité de l'ONU et la communauté internationale à intervenir immédiatement pour arrêter ces épisodes sanglants des massacres et pour obliger les autorités d'occupation à mettre immédiatement fin à toutes ces actions qui violent toutes les résolutions de la légitimité internationale".

L'armée israélienne a lancé samedi une "offensive à grande échelle et sans précédent" contre le camp de réfugiés de Nusseirat et différents secteurs de la bande de Gaza.

Par voie d’un communiqué succinct publié sur X, l’armée de l’État hébreu a indiqué que ses troupes ont lancé une offensive contre des "infrastructures" dans la région de Nusseirat.

De son côté, le quotidien hébraïque privé Yediot Aharonot a qualifié de "sans précédent" l’offensive à grande échelle de Tel Aviv contre le camp palestinien de Nusseirat.

Le média israélien "Wala" a indiqué, par ailleurs, que l’aviation militaire israélienne a pilonné la localité de Deir al-Balah et le camp de Nusseirat, tandis que la Marine israélienne a bombardé les zones périphériques de Gaza-Ville.

Aux premières heures samedi, différents secteurs de l’enclave palestinienne ont été pilonnés par l’armée de l’État hébreu.

Depuis le 7 octobre, Israël mène une guerre à outrance dans la bande de Gaza qui a fait plus de 120 000 victimes civiles (entre morts et blessés), en majorité des enfants et des femmes, et près de 10 000 personnes portées disparues dans un contexte de famine et de destruction massive, selon des données palestiniennes et de l’Onu.

*Traduit de l'arabe par Hajer Cherni