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Nucléaire iranien : L’Iran condamne la réimposition des sanctions de l’ONU et accuse les Européens d’abus

- L’Iran qualifie le rétablissement des sanctions de l’ONU de « juridiquement infondé » et « injustifié »

Betul yılmaz  | 28.09.2025 - Mıse À Jour : 28.09.2025
Nucléaire iranien : L’Iran condamne la réimposition des sanctions de l’ONU et accuse les Européens d’abus

Istanbul

AA / Istanbul / Betul Yilmaz

L’Iran a dénoncé dimanche la réimposition des sanctions de l’ONU comme « illégale », accusant les Européens d’abuser de l’accord nucléaire de 2015.

« La tentative de réactiver des résolutions terminées n’est pas seulement juridiquement infondée et injustifiable, elle est également totalement inacceptable sur les plans moral et logique », a indiqué le ministère iranien des Affaires étrangères dans un communiqué.

« La République islamique d’Iran défendra vigoureusement ses droits et intérêts nationaux, et toute action visant à porter atteinte aux droits ou aux intérêts du peuple iranien sera confrontée à une réponse appropriée et décisive », a-t-il ajouté.

Le ministre des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a aussi adressé une lettre au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, concernant la décision du Royaume-Uni, de la France et de l’Allemagne, connus sous le nom de E3, d’invoquer le mécanisme de snapback prévu par la résolution 2231 pour réimposer des sanctions à l’Iran en raison du non-respect de ses obligations nucléaires.

« Les pays du E3, ayant violé leurs obligations en vertu du PAGC et de la résolution 2231, ont perdu toute légitimité pour invoquer une « violation significative ». Leur recours au mécanisme dit de snapback constitue simplement un abus manifeste de procédure », a déclaré Abbas Araghchi dans sa lettre.

Il a ajouté que la décision des pays du E3 est « juridiquement et procéduralement viciée et est donc nulle et non avenue », soulignant que les signataires européens de l’accord nucléaire ont refusé de respecter leurs engagements et n’ont pas épuisé le Mécanisme de règlement des différends (MRD) prévu par l’accord, après les frappes israéliennes et américaines contre les installations nucléaires iraniennes en juin.

Cela « a fondamentalement modifié les circonstances, rendant ces résolutions terminées obsolètes et déconnectées des réalités actuelles ».

Les sanctions de l’ONU contre l’Iran sont ainsi revenues en vigueur dimanche pour la première fois depuis une décennie, après que les pays du E3 ont invoqué le mécanisme de snapback, accusant Téhéran de ne pas avoir respecté ses obligations nucléaires.

Ces sanctions interdisent toute transaction liée au programme nucléaire et balistique de Téhéran et devraient également avoir des répercussions plus larges sur l’économie du pays.

*Traité de l'anglais par Ben Amed Azize Zougmore

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