La Russie rejette la menace de Zelensky sur les « abris anti-bombes » visant les responsables du Kremlin
- Le porte-parole du Kremlin affirme que le président ukrainien cherche à se présenter aux Européens comme un « guerrier courageux », alors que « la situation sur les lignes de front suggère le contraire »

Istanbul
AA / Istanbul / Burc Eruygur
La Russie a rejeté dimanche la menace du président ukrainien Volodymyr Zelensky à l’adresse des responsables du Kremlin, auxquels il avait conseillé de savoir « où se trouvent les abris anti-bombes ».
Dans une interview accordée plus tôt cette semaine au site américain Axios, Zelenskyy a affirmé disposer du soutien du président américain Donald Trump pour frapper des cibles russes, notamment des infrastructures énergétiques et des usines militaires, précisant que Kiev utiliserait des armes longue portée supplémentaires fournies par Washington si elles lui étaient livrées.
Zelenskyy a souligné que l’Ukraine ne bombarderait pas les civils, car ses forces « ne sont pas des terroristes », mais il a averti que des centres de pouvoir en Russie, tels que le Kremlin, pouvaient constituer des cibles et que les responsables du Kremlin « doivent savoir où se trouvent les abris anti-bombes ».
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a réagi en estimant que « Zelenskyy cherche à démontrer aux Européens, qui vont désormais assurer sa subsistance… qu’il est un ‘guerrier courageux’. » « Or, la situation sur les lignes de front suggère le contraire », a-t-il déclaré dans une interview au journaliste russe Pavel Zaroubine, dont un extrait a été publié sur le canal Telegram de ce dernier.
Peskov a affirmé que la situation de Kiev, tant sur le terrain dans le cadre de la guerre russo-ukrainienne que dans ses positions de négociation pour des pourparlers de paix, « s’aggrave inexorablement de jour en jour ».
« Je pense qu’en interne, ils en sont conscients, mais ils bluffent », a-t-il allégué.
Interrogé sur la réaction de Moscou à une éventuelle frappe ukrainienne, Dmitri Peskov a répondu : « Notre commandant en chef, le président (Vladimir Poutine), s’est déjà exprimé à ce sujet. Il vaut donc mieux ne même pas en parler. Et tout le monde comprend cela. »
*Traduit de l'anglais par Ben Amed Azize Zougmore