Nouvelle-Calédonie: Emmanuel Macron va recevoir ‘’les parties prenantes’’ à Paris à partir de la mi-juin (Élysée)
- Aucun accord n’a pu être conclu au terme d’un ‘’conclave’’ à huis clos réunissant indépendantistes et non-indépendantistes sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, avait déclaré, le ministre français des Outre-mer, Manuel Valls.

France
AA / Tunis / Majdi Ismail
Le président français Emmanuel Macron va recevoir ‘’les parties prenantes de la Nouvelle-Calédonie’’ à Paris à partir de la mi-juin, afin de ‘’clarifier les sujets économiques, politiques et institutionnels en vue de parvenir à un accord partagé’’, après l’échec des récentes négociations, a fait savoir mardi la présidence de la République française (Élysée), citée par la presse locale.
Aucun accord n’a pu être conclu au terme d’un ‘’conclave’’ à huis clos réunissant indépendantistes et non-indépendantistes sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, avait déclaré, jeudi 8 mai, le ministre français des Outre-mer, Manuel Valls.
‘’Le président de la République invitera, avec le gouvernement, les parties prenantes de la Nouvelle-Calédonie à venir travailler à Paris à partir de la mi-juin, afin de clarifier les sujets économiques, politiques et institutionnels en vue de parvenir à un accord partagé sur l’avenir de l’archipel’’, a expliqué l’Elysée, cité par La Croix.
Le blocage politique empêche de ‘’régler la question de la composition du corps électoral’’, qui avait provoqué de graves émeutes il y a presque un an ‘’et celle de l’exercice du droit à l’autodétermination’’, avait expliqué Manuel Valls, après trois jours de négociations dans un hôtel de Deva, à Bourail (centre).
Faute d’accord entre les parties, le Gouvernement devra ainsi ‘’examiner le projet de convocation et d’organisation des élections provinciales conformément au cadre juridique actuellement en vigueur’’, avait précisé le ministre. La composition du gouvernement local dépend de ces élections cruciales qui devraient se tenir théoriquement avant la fin de novembre.
Au cours des négociations entre indépendantistes et non-indépendantistes sur l’avenir politique de l’archipel, deux projets avaient été examinés : ‘’L’un fondé sur une souveraineté avec la France’’, défendu par l’Etat, et ‘’l’autre basé sur le fédéralisme au sein de la République française’’, porté notamment par les loyalistes, l’une des branches des non-indépendantistes.
Le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), principale coalition indépendantiste, réclame un accord menant à l’indépendance d’ici septembre 2025, tandis que les loyalistes exigent le respect des trois référendums ayant confirmé le maintien de l’archipel dans la République française.
Au cœur des discussions, l’accord de Nouméa, signé en 1998, reste un point de tension. Ce texte qui enclenchait un processus de décolonisation et d'émancipation de l'archipel sur 20 ans, a permis un large transfert de compétences à la Nouvelle-Calédonie, mais n’a pas permis de trancher définitivement la question de l’indépendance. Les loyalistes, qui estiment que cet accord n’a pas réussi à ‘’construire un peuple calédonien’’, souhaitent une refonte du modèle institutionnel. À l’inverse, les indépendantistes considèrent que ce processus doit aboutir à la souveraineté du territoire, sous forme d’un État associé à la France.
Les émeutes, les plus violentes depuis les années 1980, étaient survenues sur fond de mobilisation contre un projet d’élargissement du corps électoral au scrutin provincial calédonien, contesté par les indépendantistes qui accusaient l’exécutif français de vouloir minorer la population kanak.
Ces émeutes ont fait quatorze morts et plus de 2 milliards d’euros de dégâts, et une crise économique persistante.
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