
Ankara
AA / Gaza / Mohammad Majid, Ahmed Asmar
Le mouvement de résistance islamique Hamas a déclaré vendredi avoir soumis à Israël une proposition de trêve de cinq ans, rejetée par le Premier ministre Benyamin Netanyahu.
Dans un communiqué publié sur les plateformes numériques du mouvement, le haut responsable du Hamas Abdel Rahman Shadid a précisé que le groupe avait présenté « une vision responsable fondée sur un accord global », incluant un cessez-le-feu permanent, le retrait total des forces d’occupation de Gaza, la levée du blocus, l’entrée de l’aide humanitaire et la reconstruction de l’enclave.
La proposition comprenait également la libération de tous les prisonniers israéliens détenus à Gaza en échange d’un nombre convenu de détenus palestiniens, un cessez-le-feu de cinq ans et la création d’un comité indépendant pour gérer la bande de Gaza.
Selon Shadid, le gouvernement « extrémiste » de Netanyahu a rejeté cette offre, préférant fragmenter les dossiers et refusant de s’engager à mettre fin à la guerre, « même au prix de la vie des captifs israéliens à Gaza ».
Il a affirmé que le Hamas « avait assuré aux médiateurs qu’il s’engageait de manière responsable à toute idée ou proposition garantissant un cessez-le-feu permanent ».
Il a également accusé les États-Unis et les pays soutenant Tel Aviv d’être responsables des « massacres, du génocide et de la faim » à Gaza.
Selon Israël, 59 captifs seraient encore détenus à Gaza, dont 24 seraient en vie. En parallèle, plus de 9 500 Palestiniens sont emprisonnés en Israël, dans des conditions qualifiées de très dures, avec des cas signalés de torture, de famine et de négligence médicale, selon des ONG palestiniennes et israéliennes.
Plus de 52 400 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants, ont été tués dans les frappes israéliennes sur Gaza depuis octobre 2023.
La Cour pénale internationale a émis en novembre des mandats d’arrêt contre Benyamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Israël fait également l’objet d’une procédure pour génocide devant la Cour internationale de Justice.
*Traduit de l'anglais par Sanaa Amir