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Mali : 2017, année la plus meurtrière (Opposition)

- «Je vous assure que nous prendrons les mesures les plus fortes pour ramener la sécurité et assurer la liberté d’activité des populations…» (Premier ministre)

Lassaad Ben Ahmed  | 08.01.2018 - Mıse À Jour : 09.01.2018
Mali : 2017, année la plus meurtrière (Opposition)

Mali

AA/Bamako/Moussa Bolly

Avec au moins 716 personnes tuées et 546 blessées entre le 1er janvier et le 31 décembre, l’année 2017 a été la plus meurtrière depuis l’accession du président Ibrahim Boubacar Kéita à la magistrature suprême au Mali, le 4 septembre 2013.

C’est ce qu’a démontré le Parti pour la renaissance nationale (Parena, opposition) dans un communiqué rendu public dimanche.

Le communiqué a également précisé que depuis septembre 2013, au moins 2108 personnes ont trouvé la mort au cours de divers incidents armés.

Au cours de la même période, au moins 1157 personnes ont été blessées.

«Le nombre élevé de morts, civils et militaires, au cours de 2017, devrait être une source de préoccupation majeure pour les autorités et la nation toute entière. Il est révélateur de gravité de la situation sécuritaire et de l’incapacité du président de la République et du gouvernement à faire face à l’insécurité et à l’instabilité», a déploré ce parti de l’opposition républicaine dans son communiqué.

Selon ses responsables, «ces chiffres (716 morts, 546 blessés en 2017) illustrent l’échec du président et de ses gouvernements successifs à sécuriser le Mali et les Maliens».

Le gouvernement n’a pas encore officiellement réagi à ce communiqué. Mais, pour de nombreux observateurs interrogés, le Parena vient de s’inscrire dans «la sphère des Maliens qui produisent des analyses factuelles indiscutables».

«L’insécurité a progressé conséquemment au Mali. Les chiffres ont connu une croissance exponentielle. Le nombre de morts imputables à l’insécurité a été multiplié par 6, tandis que le nombre de blessés par 91», a déploré M. Fousseyni Camara, syndicaliste et membre influent de la société civile dans la diaspora malienne en France.

Et il y a malheureusement peu d’espoir de voir la tendance de ce carnage s’inverser dans un futur proche.

Dans son dernier rapport trimestriel, le Secrétaire général de l’ONU, même s’il a fait état de «quelques progrès» dans l’application de l’accord de paix, s’est inquiété de «l’aggravation de la situation sécuritaire dans le centre» du Mali.

Dans cette région, c’est l’armée malienne qui a continué à payer le plus lourd tribut. En effet, ces trois derniers mois, les Famas ont été attaquées près de 40 fois et plus de la moitié de ces assauts ont été menés dans les régions de Ségou et Mopti.

«Le gouvernement a un programme sur lequel nous allons travailler dans les jours à venir… Je vous assure que nous prendrons les mesures les plus fortes pour ramener la sécurité et assurer la liberté d’activité des populations…», a promis à la presse le nouveau premier ministre malien, Soumeylou Boubèye Maïga nommé le 30 décembre 2017.

«Nous allons voir comment, en relation avec la société civile et les milieux compétents, organiser la riposte doctrinale. Notre priorité, c’est d’assurer la sécurité et, dans le sillage de l’action militaire, de mettre en place des services publics itinérants permettant d’apporter des prestations aux populations en matière de santé, d’éducation, d’activités économiques, etc.», a-t-il indiqué.

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