
Ile-de-France
AA / Paris / Ümit Dönmez
La Russie empêche toute « paix robuste et durable », a estimé, ce mardi, Emmanuel Macron, en l’accusant de faire obstacle aux efforts diplomatiques engagés depuis des mois.
Dans une déclaration prononcée lors d’une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre slovène Robert Golob, le Président français a rappelé que le soutien à l’Ukraine restait une priorité de la France et de l’Union européenne « tant qu’il y a la guerre ». Ce soutien, a-t-il précisé, est « militaire, capacitaire et financier ».
Macron a salué les efforts collectifs portés par les institutions européennes et souligné l’importance de « donner de la visibilité » à ces engagements. Il a également évoqué les différents programmes en cours, appelant à les « finaliser et poursuivre » dans les meilleurs délais.
S’agissant d’une possible issue négociée, Emmanuel Macron a rappelé que « depuis le mois de mars dernier, le président [ukrainien, Volodymyr] Zelensky a marqué officiellement sa volonté de signer un accord de paix », mais que « de manière réitérée, c’est la Russie qui n’est jamais à ce rendez-vous ». Il a ainsi rejeté l’idée que Moscou soit prête à la désescalade, malgré les déclarations répétées à cet effet.
Le chef de l’État français a réaffirmé que toute paix véritable suppose des garanties solides : « La seule paix qui existe est une paix robuste et durable qui permet d’avoir des garanties de sécurité dûment proposées », a-t-il déclaré. Il a indiqué que ces garanties avaient été « finalisées en Européens dans le cadre de la Coalition des volontaires », laquelle se réunira ce vendredi sous sa coprésidence, avec le Premier ministre britannique Keir Starmer, et en présence du président ukrainien.
Sur la question des éventuelles concessions territoriales, Macron a été catégorique : « Les négociations territoriales […] ne peuvent être négociées que par le président Zelensky au titre de son pays. Nul autre ne saurait le faire. »
Cette prise de position intervient à quelques jours d’un Conseil européen au cours duquel les chefs d’État et de gouvernement devront renouveler leur engagement à long terme envers l’Ukraine.