AA / Tunis / Fatma Ben Amor

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a salué ce lundi la signature d’un accord de paix entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, parlant d'"une étape cruciale" et appelant la communauté internationale à "saisir l'occasion" pour "investir dans les efforts humanitaires".

L'OIM "salue la signature d’un accord de paix entre la République démocratique du Congo et la République du Rwanda, négocié par les États-Unis, l’Union africaine et l’État du Qatar. Cet accord représente une étape cruciale vers la fin de décennies de violence et de déplacements dans la région et intervient à un moment symbolique où la RDC célèbre les 65 ans de son indépendance", a écrit l'agence onusienne sur son site officiel.

"Cet accord offre une occasion rare et vitale de tracer une nouvelle voie pour la paix et la sécurité en République démocratique du Congo", a déclaré Amy Pope, directrice générale de l'OIM, notant toutefois que "la paix doit se faire sentir sur le terrain".

La Paix "doit être synonyme de sécurité pour les familles qui ont fui leurs foyers, de soutien pour les communautés qui ont ouvert leurs portes aux personnes déplacées et d'un avenir pour les jeunes qui n'ont connu que le conflit", a ajouté la responsable.

Et de poursuivre : "Nous appelons la communauté internationale à saisir cette occasion non seulement pour soutenir le processus politique, mais aussi pour investir dans les efforts humanitaires et de relèvement qui permettront à des millions de personnes de retrouver la paix".

L’Organisation internationale pour les migrations "réaffirme son engagement indéfectible envers le peuple de la République démocratique du Congo" et "se tient prête à collaborer avec les autorités nationales, les organismes régionaux et les partenaires internationaux pour garantir que cet accord se traduise par des progrès réels et durables".

Selon l'OIM, plus de 700 000 personnes ont été déplacées depuis début 2024 dans les provinces de l'est de la RDC, "contraintes de fuir leur foyer face à l'intensification des violences". "Des familles ont été déracinées à plusieurs reprises, souvent avec à peine plus que ce qu'elles pouvaient porter, cherchant refuge dans des abris surpeuplés, des sites informels ou des communautés d'accueil déjà sous pression", relève la même source.

Pour rappel, la RDC et le Rwanda ont signé vendredi dernier, sous les auspices des Etats-Unis, un accord de paix visant à mettre un terme aux hostilités dans l'est de la RDC, qui ont fait des milliers de morts.

Le président américain Donald Trump a salué "un nouveau chapitre d’espoir".

L'accord de paix entérine une déclaration de principes approuvée en avril entre Kinshasa et Kigali, et prévoit des dispositions sur "le respect de l'intégrité territoriale et l'arrêt des hostilités" dans l'est de la RDC, après l'offensive menée par le groupe armé M23.

Il a été signé vendredi lors d'une cérémonie à Washington, en présence du secrétaire d'Etat américain Marco Rubio et de ses homologues de la RDC et du Rwanda, Thérèse Kayikwamba Wagner et Olivier Nduhungirehe.