AA/Londres/Burak Bir

Les pays du Groupe des Sept (G7) ont exprimé mercredi leur inquiétude face à « l’important renforcement nucléaire » de la Chine, qu’ils jugent « dépourvu de transparence et de garanties significatives » contre une escalade nucléaire involontaire.

Dans une déclaration conjointe, le Groupe des directeurs pour la non-prolifération, un forum où le G7 le Canada, la France, l’Allemagne, l’Italie, le Japon, le Royaume-Uni, les États-Unis ainsi que l’Union européenne œuvre à maintenir le contrôle international des armements et le désarmement, a évoqué « un environnement sécuritaire de plus en plus incertain ».

« Nous sommes convaincus que, dans un environnement de sécurité de plus en plus incertain, des avancées concrètes en matière de désarmement, de non-prolifération et de contrôle des armements nécessiteront un engagement soutenu et une compréhension mutuelle de toutes les parties concernées », souligne le texte.

Concernant la demande croissante d’énergie nucléaire, la déclaration précise que les membres du G7 collaboreront afin de garantir que les programmes nucléaires civils dans le monde respectent les normes, règles et recommandations internationales les plus strictes en matière de sûreté, de sécurité et de garanties.

« Nous réitérons notre opposition de principe à la prolifération des armes nucléaires, nuisible à la paix et à la sécurité internationales », ajoute la déclaration du G7.

Affirmant qu’ils « restent résolus à œuvrer pour la paix et la stabilité au Moyen-Orient », les pays du G7 ont réaffirmé que l’Iran « ne doit jamais disposer ni acquérir d’arme nucléaire ».

« Nous appelons à la reprise des négociations en vue d’un accord global, vérifiable et durable sur le programme nucléaire iranien », ont-ils ajouté.

Ils ont également exhorté l’Iran à s’abstenir de « toute action d’escalade » et à reprendre de toute urgence une coopération complète avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), notamment en fournissant des informations vérifiables sur l’ensemble des matières nucléaires présentes dans le pays.

Le mois dernier, le président iranien Masoud Pezeshkian a signé une loi suspendant la coopération avec l’AIEA, à la suite d’attaques israéliennes et américaines contre des installations nucléaires iraniennes en juin.

Renforcement des sanctions contre la Russie en l’absence de cessez-le-feu

S’agissant de la Chine, la déclaration du G7 indique : « Nous sommes préoccupés par l’important renforcement nucléaire de la Chine, qui manque de transparence et de garanties significatives contre une escalade nucléaire involontaire.»

Le texte souligne également que le G7 souhaite le retour de la Russie au plein respect du traité New START, un accord de réduction des armes nucléaires entre les États-Unis et la Russie visant à réduire de moitié le nombre de lanceurs de missiles nucléaires stratégiques.

Condamnant la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine, le G7 a réaffirmé son soutien à l’Ukraine dans la défense de son intégrité territoriale, de son droit à l’existence, ainsi que de sa liberté, de sa souveraineté et de son indépendance.

« Nous saluons les efforts en cours pour parvenir à un cessez-le-feu total et inconditionnel et pour négocier une paix globale, juste et durable, conformément aux principes de la Charte des Nations unies », indique la déclaration.

Toutefois, elle ajoute : «Tant qu’un tel cessez-le-feu n’est pas atteint, nous continuerons à examiner toutes les options, y compris un renforcement supplémentaire des sanctions contre la Russie. »

La déclaration réaffirme également l’engagement du G7 en faveur de la « dénucléarisation complète » de la Corée du Nord, exigeant qu’elle abandonne toutes ses armes nucléaires et autres armes de destruction massive.

Enfin, le texte salue l’engagement de la Syrie à éliminer les armes chimiques du régime d’Assad et affirme la disposition du G7 à soutenir l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques afin de saisir cette opportunité historique.

*Traduit de l'anglais par Sanaa Amir