AA / Istanbul / Necva Tastan Sevinc

Le Premier ministre polonais Donald Tusk a exprimé mercredi son scepticisme quant aux projets évoqués par la Maison-Blanche d’organiser d’éventuelles pourparlers de paix entre la Russie et l’Ukraine dans la capitale hongroise, Budapest.

Évoquant la portée symbolique de la ville, Tusk a rappelé que l’Ukraine y avait déjà reçu des garanties de sécurité dans le cadre du Mémorandum de Budapest de 1994, par la suite violé par Moscou.

"Tout le monde ne s’en souvient peut-être pas, mais en 1994, l’Ukraine avait déjà obtenu des assurances de l’intégrité territoriale de la part des États-Unis, de la Russie et du Royaume-Uni à Budapest. Peut-être suis-je superstitieux, mais cette fois, je chercherais un autre lieu", a écrit Tusk dans un message publié sur la plateforme sociale X, basée aux États-Unis.

L’accord de 1994 avait conduit Kiev à renoncer à ce qui était alors le troisième arsenal nucléaire mondial, environ 1900 ogives stratégiques en échange de garanties de souveraineté et d’intégrité territoriale de la part des États-Unis, du Royaume-Uni et de la Russie.

Budapest fait partie des lieux évoqués pour de potentielles négociations entre le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le président russe Vladimir Poutine, auxquelles pourrait également participer le président américain Donald Trump.

Aucune décision définitive n’a encore été annoncée.

*Traduit de l'anglais par Sanaa Amir