AA / Istanbul / Mohammad Sio

L'Arabie saoudite a condamné, jeudi, la frappe aérienne israélienne visant une église catholique dans le nord de la Bande de Gaza, dernière attaque en date contre des sites religieux et des civils dans l'enclave.

Le ministère des affaires étrangères a, dans un communiqué, fermement dénoncé l'attaque contre l'église de la Sainte Famille dans le quartier de Zeitoun à Gaza et a réitéré son rejet des attaques israéliennes en cours contre les lieux de culte et les civils dans le territoire palestinien assiégé.

« Ces attaques répétées dans la région exigent une position ferme de la part de toutes les nations pour mettre un terme aux crimes de l'occupation israélienne », indique le communiqué.

Le royaume a renouvelé son appel à la communauté internationale, notamment au Conseil de sécurité des Nations unies, pour qu'ils prennent des mesures sérieuses face aux violations commises par Israël et mettent en place des mécanismes internationaux de reddition de comptes.

Trois personnes ont été tuées et neuf autres blessées, dont une dans un état critique, lors de l'attaque de l'église, selon le Patriarcat latin de Jérusalem.

Parmi les blessés figure le prêtre de la paroisse, le père Gabriel Romanelli, qui a subi une blessure légère.

L'armée israélienne a déclaré que les circonstances de l'attaque étaient en cours d'examen.

Au cours de son offensive meurtrière sur la Bande de Gaza, l'armée israélienne a bombardé plusieurs lieux de culte, dont l'église baptiste de Gaza et l'église orthodoxe grecque de Saint Porphyre, la plus ancienne de la Bande de Gaza et la troisième plus ancienne du monde.

L'église de la Sainte Famille est la seule église catholique de la Bande de Gaza, qui abrite de nombreux Palestiniens chrétiens et musulmans déplacés depuis octobre 2023.

Faisant fi des appels internationaux à un cessez-le-feu, Israël poursuit sa guerre génocidaire contre la Bande de Gaza depuis la fin octobre 2023, tuant près de 58 600 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d'enfants.

Les bombardements incessants ont détruit l'enclave et entraîné des pénuries alimentaires et la propagation de maladies.

En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d'arrêt à l'encontre du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, et de son ancien ministre de la défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité perpétrés dans la Bande de Gaza.

Israël est également poursuivi pour « crime de génocide » devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour la guerre qu'il mène contre l'enclave palestinienne.

*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj