L'Allemagne et la Slovénie critiquent le Premier ministre hongrois pour sa visite non concertée en Russie
- Le chancelier Friedrich Merz affirme que le voyage d'Orban au Kremlin n'a reçu aucun mandat de l'UE et qu'il n'a pas été consulté
Berlin
AA / Berlin / Oliver Towfigh Nia
Le chancelier allemand Friedrich Merz et le Premier ministre slovène Robert Golob, en visite officielle en Ukraine, ont critiqué ce vendredi le déplacement du Premier ministre hongrois Viktor Orban à Moscou pour rencontrer le président russe Vladimir Poutine.
Lors d'une conférence de presse conjointe à Berlin, Merz a également rappelé l'intensification des frappes aériennes russes suite à la visite de Orban à Moscou en juillet dernier, « immédiatement après sa prise de fonctions à la présidence du Conseil européen ».
« Cette visite n'a pas seulement été un échec. Quelques jours plus tard, l'armée russe a lancé certaines de ses attaques les plus violentes contre des infrastructures et des cibles civiles en Ukraine. J'espère que la Russie ne réagira pas de la même manière cette fois-ci. Mais il voyage sans mandat européen et sans nous consulter », a ajouté Merz.
- Orban ne joue plus pour l'équipe européenne
Parallèlement, Golob a fait écho aux critiques de Merz concernant le voyage d'Orban à Moscou, affirmant que le Premier ministre hongrois agissait avant tout dans son propre intérêt.
« Je crains que Viktor Orban ne joue plus pour l'équipe européenne depuis un certain temps », a déclaré Golob, selon la transcription officielle du point de presse.
Cette visite s'inscrit également dans ce contexte. « Nous n'attendons aucun bénéfice ni avantage de cette visite », a-t-il ajouté.
Le dirigeant hongrois devrait rencontrer aujourd'hui le président russe Vladimir Poutine au Kremlin, à Moscou, pour discuter des approvisionnements énergétiques et de la guerre contre l'Ukraine.
Poutine et Orban ont eu plusieurs entretiens directs durant la guerre menée par la Russie en Ukraine.
Parallèlement, le gouvernement allemand a appelé Poutine à « rejoindre la table des négociations ».
« Des pourparlers de paix n'ont aucun sens s'ils sont menés par une seule partie ; Vladimir Poutine doit devenir un acteur de ce processus. C'est sur cela que nous concentrons nos efforts… », a déclaré Steffen Meyer, porte-parole adjoint de la chancellerie, aux journalistes à Berlin.
*Traduit de l’anglais par Ayse Bashoruz
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