AA/Ankara

Le ministère turc des Affaires étrangères a salué, dimanche, l’accord de cessez-le-feu conclu entre l’Afghanistan et le Pakistan.

Dans un communiqué publié à l’issue des discussions tenues à Doha sous médiation turco-qatarie, le ministère a déclaré : « Nous saluons la décision de mettre fin aux affrontements et la création de mécanismes visant à renforcer la paix et la stabilité entre l’Afghanistan et le Pakistan lors des pourparlers organisés à Doha sous la médiation de la Türkiye et du Qatar. »

Le texte souligne également la contribution du Qatar, pays hôte des discussions, et affirme que « la Türkiye continuera de soutenir les efforts visant à garantir une paix et une stabilité durables entre les deux pays frères et dans la région ».

Les négociations, tenues samedi à Doha avec la participation du chef du renseignement turc İbrahim Kalın, ont abouti à la décision d’organiser des réunions de suivi dans les prochains jours afin d’assurer la mise en œuvre et la pérennité du cessez-le-feu.

Selon des sources sécuritaires turques citées par Anadolu, la première session du comité technique chargé de travailler sur les détails de l’accord se tiendra à İstanbul, à l’issue de quatorze heures de discussions.

Ces réunions porteront sur des mesures à long terme pour traiter durablement les questions liées au terrorisme, à la migration et à la sécurité frontalière entre les deux pays.

Pour rappel, le 9 octobre, des médias ont rapporté une frappe aérienne menée par des avions pakistanais sur Kaboul et la région de Marga, dans la province frontalière afghane de Paktia. Les autorités afghanes en avaient tenu Islamabad pour responsable.

Deux jours plus tard, le 11 octobre, le « Mouvement des talibans du Pakistan » (TTP) a revendiqué des attaques contre les forces de sécurité pakistanaises dans la province de Khyber Pakhtunkhwa, faisant 23 morts, dont 20 membres des forces de sécurité et 3 civils.

Islamabad accuse le TTP de mener ses opérations à partir du territoire afghan, ce que Kaboul dément.

Le 15 octobre, les deux pays avaient convenu d’une trêve de 48 heures, finalement prolongée jusqu’à l'aboutissement des pourparlers dans la capitale qatarie.

* Traduit de l'arabe par Sanaa Amir