AA / Istanbul - Moscou / Alperen Aktas et Elena Teslova

Le président russe Vladimir Poutine a déclaré que Moscou abordera la question de la préparation d’essais nucléaires dans les prochaines négociations avec les États-Unis, tout en indiquant sa disponibilité à s’engager dans des discussions plus larges sur la sécurité européenne et la stabilité stratégique.

S’exprimant lors d’une conférence de presse à Bichkek, la capitale du Kirghizistan, Poutine a indiqué qu’une délégation américaine était attendue à Moscou la semaine prochaine et que la Russie prévoyait d’aborder « toutes les questions de stabilité stratégique » avec Washington.

« S’ils ne veulent rien faire au sujet du traité New START, alors ce n’est pas grave », a-t-il déclaré, faisant référence au pacte qui expire en février.

Les États-Unis et la Russie sont liés depuis longtemps par un accord de contrôle des armements, le traité de réduction des armes stratégiques, connu sous le nom de traité New START, entré en vigueur en février 2011.

-Tensions Russie-Europe, négociations sur l’Ukraine

Poutine a déclaré que la Russie est prête à confirmer officiellement qu’elle n’a pas l’intention d’attaquer l’Europe.

« S’ils veulent l’entendre de notre bouche, très bien, faisons-le. Nous l’inscrirons officiellement, aucun problème », a-t-il déclaré.

Poutine a ajouté que les négociations sur les propositions liées à l’Ukraine seraient menées par le ministère des Affaires étrangères, avec l’assistant présidentiel Vladimir Medinski comme principal représentant, et le conseiller Iouri Ouchakov chargé de coordonner les contacts avec la partie américaine.

Il a indiqué que le projet de plan discuté après les pourparlers de Genève devait être traduit en langage diplomatique. « Chaque mot compte », a-t-il ajouté.

Le président a rappelé que la Russie avait proposé des discussions sur des questions stratégiques sous des administrations précédentes, mais que les échanges avaient alors stagné à Washington.

Poutine a réaffirmé que la Russie souhaite parvenir à un accord avec l’Ukraine, tout en estimant que cela est actuellement « juridiquement impossible », et que toute décision doit recevoir une reconnaissance internationale.

Il a confirmé que la Russie et les États-Unis sont prêts à discuter de « questions spécifiques » de stabilité stratégique, précisant que la partie américaine semble prendre en compte la position de Moscou. Il a fait référence à des échanges antérieurs tenus « avant Anchorage et après l’Alaska », sans donner davantage de détails.

* Traduit de l'anglais par Serap Dogansoy