AA/Varsovie/ Jo Harper

Il est « très probable » que Varsovie introduise bientôt des « contrôles partiels » à sa frontière avec l’Allemagne, après que Berlin a commencé à renvoyer des migrants illégaux vers la Pologne, a déclaré jeudi le Premier ministre, Donald Tusk.

« Il est très probable que nous introduisions des contrôles partiels à la frontière avec l’Allemagne cet été », a-t-il déclaré à la presse à Varsovie, sans donner de précisions sur la nature de ces contrôles.

Il n’existe actuellement aucun contrôle à la frontière entre la Pologne et l’Allemagne, les deux pays faisant partie de l’espace Schengen de libre circulation.

En 2023, l’Allemagne a réintroduit des contrôles de son côté pour freiner l’entrée illégale de migrants.

Tusk a également indiqué chercher le soutien de partenaires européens pour restreindre l’accès sans visa aux ressortissants géorgiens.

« Un tiers des Géorgiens souhaiteraient sincèrement partager nos valeurs… mais je suis un fervent partisan de la limitation de l’exemption de visa pour les pays qui ne respectent pas les normes », a-t-il confié à Radio Zet.

S’adressant au Parlement mercredi, Tusk a précisé avoir « averti le nouveau gouvernement du chancelier Friedrich Merz que, côté polonais, nous examinerons de manière critique et approfondie toute tentative de renvoyer des migrants en Pologne ».

Le principal parti d’opposition polonais, Droit et Justice (PiS), a organisé des manifestations contre les renvois de migrants effectués par l’Allemagne.

En mars, Tusk avait annoncé que la Pologne cesserait de se conformer au règlement de Dublin de l’Union Européenne (UE) qui permet le renvoi des demandeurs d’asile vers le premier État membre dans lequel ils ont introduit une demande, bien que son gouvernement n’ait pas encore mis cette mesure en œuvre.

Traduit de l'anglais par Sanaa Amir