
Provence-Alpes-Cote d Azur
AA/Nice/Feïza Ben Mohamed
Le tribunal administratif de Nice a ordonné, jeudi, le retrait des drapeaux israéliens accrochés sur la façade de l’Hôtel de Ville.
« Ce pavoisement, eu égard à sa persistance dans le temps, à l’ampleur prise par le conflit au Moyen-Orient et aux tensions mondiales existantes, ne peut être regardé comme un unique symbole de soutien aux otages mais doit également être regardé comme un soutien à l’État israélien et donc comme la revendication d’une opinion politique », justifie l’instance administrative dans un communiqué de presse.
Le maire, Christian Estrosi, dispose d’un délai de 5 jours pour se conformer à la décision de justice.
La tribunal avait été saisi par plusieurs Niçois, qui réclamaient le retrait des drapeaux israéliens alors que l’Etat hébreu procède au bombardement incessant de la population gazaouie.
La municipalité était pour autant restée sourde aux manifestations organisées devant l’édifice et dénonçant la présence de ces drapeaux alors que le peuple palestinien vit sous les bombes.
Christian Estrosi avait également refusé de donner suite à la demande du préfet des Alpes-Maritimes, Laurent Hottiaux, qui lui demandait, mi-juin, de faire disparaitre les drapeaux hissés sur l’Hôtel de Ville, au nom de la neutralité su service public.
L’élu lui avait là-encore opposé une fin de non-recevoir, martelant que les étendards resteraient en place jusqu’au retour du dernier otage détenu à Gaza.
Pour rappel, ces drapeaux ont été hissés au lendemain de l’attaque du 7 octobre et ont toujours fait l’objet de vives contestations de la part des militants de la cause palestinienne.
Des dizaines de manifestations ont été organisées par des citoyens pour contester leur présence, sans que Christian Estrosi n’y soit réceptif.
À noter que cette décision intervient dans le cadre d’une procédure en référé (procédure d’urgence) et qu’une procédure au fond, doit être examinée par le même tribunal dans les prochaines semaines.