
Ile-de-France
AA / Paris / Ümit Dönmez
La France a officiellement exprimé son inquiétude face aux récents événements survenus en Union des Comores, marqués par des tensions et des violences.
Par voie d'un communiqué, la Diplomatie française a appelé à la "retenue et au dialogue" entre tous les acteurs comoriens. Cette déclaration intervient dans un contexte de crise politique et sociale exacerbée par les résultats contestés de l'élection présidentielle.
Au moins une personne a été tuée et six autres blessées par balles lors des manifestations qui ont éclaté suite à l'annonce des résultats de l'élection présidentielle du 14 janvier. Ces résultats ont vu la réélection d'Azali Assoumani avec 62,97% des suffrages, selon les informations relayées par les médias locaux et internationaux.
La situation a rapidement dégénéré dans la région d’Itsandra, en périphérie nord de la capitale Moroni, où les militaires auraient ouvert le feu sur les manifestants, selon la presse locale. Les témoignages et reportages décrivent un climat insurrectionnel, avec des barricades, des incendies, ainsi que des restrictions sur Internet. "La Gazette des Comores" a évoqué une "véritable scène de chaos" dans la capitale, s'apparentant à "une forme de guérilla urbaine".
Les violences se sont propagées dans plusieurs villes de l'archipel dès l'annonce des résultats provisoires, engendrant un couvre-feu nocturne décrété par les autorités. Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, a exhorté les autorités comoriennes à garantir la liberté d'expression et le droit de manifester pacifiquement, tout en appelant les manifestants à éviter le recours à la violence.
Ces événements surviennent dans un contexte de méfiance généralisée envers le processus électoral, marqué par des allégations d'irrégularités et de bourrage d'urnes. Avec seulement 16 % de participation, le scrutin est contesté par l'opposition.