AA / Istanbul / Necva Tastan Sevinc

Les partenaires européens préparent un nouveau paquet de « sanctions puissantes » contre la Russie, coordonné pour la première fois avec l’administration Trump, a déclaré lundi le ministre français des Affaires étrangères.

Lors d’une réunion du Triangle de Weimar à Varsovie, Jean-Noël Barrot a précisé que ces nouvelles mesures comprendraient l’arrêt complet des importations russes de gaz naturel liquéfié (GNL) d’ici le 1er janvier 2027, ainsi que des sanctions contre les grandes compagnies pétrolières russes Rosneft et Gazprom Neft.

Le paquet ciblerait également la « flotte fantôme » russe, les banques, les réseaux de contournement basés sur les cryptomonnaies et les entreprises situées hors de Russie qui soutiennent l’effort de guerre de Moscou, notamment dans le secteur pétrolier, a-t-il ajouté.

« Plutôt que de décourager les Européens, les provocations récentes de Vladimir Poutine aux frontières de l’Europe ont renforcé notre détermination », a déclaré Barrot, soulignant que les sanctions toucheront aussi l’économie civile russe, y compris les zones économiques exclusives et les entreprises liées à l’effort de guerre.

Il a insisté sur le fait que les alliés européens restent « prêts à réagir » face aux provocations russes et ont assuré que les membres de l’OTAN et de l’UE défendront « chaque centimètre carré » de leur territoire.

Barrot a précisé que cette initiative de sanctions s’accompagne d’un soutien financier et militaire renforcé à l’Ukraine.

« Nous devons donner à l’Ukraine les moyens financiers de tenir », a-t-il déclaré, en évoquant une proposition de la Commission européenne actuellement discutée par les États membres de l’UE.

Il a par ailleurs souligné que la coordination avec l’administration Trump constitue un « tournant » dans la détermination occidentale, les partenaires transatlantiques imposant pour la première fois des sanctions dans un cadre pleinement conjoint.

* Traduit de l'anglais par Seyma Erkul Dayanc