AA / Istanbul / Betul Yilmaz

Une flottille internationale d’aide humanitaire se trouve à moins de 399 milles nautiques (équivalant à environ 739 km.) de la bande de Gaza et devrait atteindre l’enclave le 30 septembre, ont annoncé dimanche les organisateurs.

« Le temps avance et la flottille avance avec lui... chaque minute rapproche la Global Sumud Flotilla de Gaza et de la justice qu’elle mérite », a indiqué la coalition dans un communiqué publié sur la plateforme social de la société X basée aux États-Unis.

Elle a partagé une carte montrant l’itinéraire des navires en direction de Gaza, précisant qu’il ne restait plus que 399 milles nautiques à parcourir pour atteindre le territoire sous blocus.

Selon Wael Naouar, porte-parole de la flotte maghrébine de la flottille, les bateaux devraient arriver à Gaza le 30 septembre ou le 1er octobre, avec toutefois la possibilité de retards en raison des conditions météorologiques.

La Global Sumud Flotilla, composée d’environ 50 navires, a pris la mer plus tôt ce mois-ci afin de briser le blocus israélien de Gaza et d’acheminer de l’aide humanitaire, notamment des fournitures médicales, vers l’enclave dévastée par la guerre.

Selon une vidéo partagée par un militant turc présent à bord, un navire de la marine grecque est rentré après avoir escorté la flottille dans les eaux internationales, tandis que les marines italienne et espagnole continuent d’assurer la protection des activistes.

« La seule chose qui nous sépare de Gaza en ce moment, c’est la mer », a déclaré dans une vidéo Ross Ykema, militant néerlandais participant à l’expédition.

Depuis le 2 mars, Israël a totalement fermé les points de passage de Gaza, empêchant l’entrée de nourriture et de convois humanitaires, aggravant ainsi la famine dans l’enclave. Seules des livraisons limitées et sporadiques sont autorisées, dont beaucoup sont pillées par des groupes armés que les autorités de Gaza accusent Israël de protéger.

En tant que puissance occupante, Israël a l’habitude d’intercepter les navires en route vers Gaza, de saisir les bâtiments et de déporter les militants. Ses détracteurs qualifient ces pratiques de piraterie.

Depuis octobre 2023, l’armée israélienne a tué plus de 66 005 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants, dans la bande de Gaza. Les bombardements incessants ont rendu l’enclave inhabitable, provoquant famine et propagation de maladies.

* Traduit de l'anglais par Adama Bamba