AA / Istanbul / Yasin Gungor

L’ONU s’est déclarée lundi « sérieusement préoccupée » par une frappe israélienne visant un quartier résidentiel du sud de Beyrouth, qui a fait cinq morts, dont le chef d’état-major du Hezbollah, Haitham Tabtabai.

« Je peux vous dire que nous sommes sérieusement préoccupés par cette frappe israélienne meurtrière sur un quartier résidentiel du sud de Beyrouth », a déclaré le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, lors d’un point presse.

Il a appelé toutes les parties à éviter une escalade plus large. « Nous exhortons tous les acteurs à faire preuve de la plus grande retenue et rappelons que les civils et les zones civiles ne doivent pas être ciblés », a-t-il insisté.

Dujarric a également souligné la nécessité de respecter « l’intégrité territoriale et la souveraineté » du Liban, en appelant toutes les parties à maintenir le cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre 2024.

Les tensions dans le sud du Liban s’intensifient depuis plusieurs semaines, l’armée israélienne multipliant les raids aériens quasi quotidiens sur le territoire libanais, et affirmant viser des membres et des infrastructures du Hezbollah.

Selon le ministère libanais de la Santé, au moins 331 personnes ont été tuées et 945 blessées par les tirs israéliens depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu. La mission de maintien de la paix de l’ONU (FINUL) a aussi signalé plus de 10 000 violations israéliennes, aériennes et terrestres.

Selon les termes du cessez-le-feu, l’armée israélienne devait se retirer du sud du Liban en janvier, mais elle ne s’est retirée que partiellement et continue de maintenir une présence militaire sur cinq postes frontaliers.

*Traduit de l'anglais par Ben Amed Azize Zougmore