AA / Emirats arabes unis

L’Université « Mohamed Ibn Zayed pour l’intelligence artificielle » aux Emirats a signé, dimanche, un mémorandum avec « l’Institut Weizmann des Sciences » en Israël, a rapporté l’agence de presse émiratie (WAM, Officiel).

L’agence a indiqué qu’il s’agit du premier accord du genre entre deux établissements d’enseignement supérieur entre les Emirats et Israël. La cérémonie de signature de l’accord s’est déroulée virtuellement via la toile.

« Ce pas vise à lancer la coopération dans plusieurs domaines en vue de promouvoir et d’utiliser l’intelligence artificielle en tant que moyen de réalisation du progrès et de la croissance », poursuit l’agence.

Le mémorandum couvre une série d’opportunités de coopération entre les deux institutions, tels que l’échange d’étudiants et de chercheurs post-doctorat, la tenue de séminaires et de conférences, ainsi que la création d’un Institut virtuel commun dédié à l’intelligence artificielle.

Dans un processus accéléré, les Emirats signent avec Israel, depuis le mois d’août dernier, une série d’accords et de conventions dans plusieurs secteurs, tels que le tourisme, les investissements, la technologie, l’énergie, la santé, la culture, l’environnement, les télécommunications, la sécurité et l’établissement de lignes aériennes directes.

Il est attendu que les Emirats et le Bahreïn signent deux accords de paix avec Israël dans la capitale américaine Washington, mardi, en vue de normaliser les relations de Manama et de Abu Dhabi avec Tel-Aviv.

Le processus de normalisation fait face à un rejet populaire arabe. Les Palestiniens parlent de « trahison » par les Emirats et le Bahreïn de la Cause palestinienne tandis que les deux pays du Golfe estiment qu’il s’agit d’une « décision souveraine ».

Les Palestiniens demandent aux pays arabes de s’engager à respecter l’Initiative de paix arabe, soumise par l’Arabie Saoudite et adoptée en 2002 par le Sommet arabe de Beyrouth.

Cette initiative propose la tenue de relations normalisées entre les pays arabes et Israël au cas où ce dernier se retire des territoires arabes occupés en 1967 et après l’établissement d’un Etat palestinien avec comme capitale Jérusalem-est, tout en identifiant une solution équitable à la question des réfugiés.

Cependant, les gouvernements israéliens successifs ont rejeté cette initiative et appelé à en introduire des modifications fondamentales. Généralement, Tel-Aviv refuse le principe de la terre contre la paix et insiste sur celui de la paix contre la paix.

*Traduit de l'arabe par Hatem Kattou