Itamar Ben-Gvir se vante d'affamer les prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israéliennes
- Le ministre d'extrême droite a assisté à une audience de la Cour suprême, au terme de laquelle il a affirmé qu'il veillerait à ce que les détenus palestiniens ne reçoivent que le « minimum du minimum » de nourriture

Quds
AA / Jérusalem - Istanbul / Abdel Raouf Arnaout et Tarek Chouiref
Itamar Ben-Gvir, Ministre israélien d'extrême droite en charge de la sécurité nationale, s'est ouvertement vanté, jeudi, d'affamer les prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.
C'est en assistant à une audience de la Cour suprême sur une requête déposée par l'Association pour les droits civiques en Israël (ACRI) demandant la fin de la réduction systématique de la nourriture fournie aux détenus palestiniens, que Ben-Gvir a fait ces déclarations.
« Je suis venu à la Cour suprême pour une audience sur la requête de l'ACRI concernant les conditions de vie et de détention des prisonniers palestiniens », a écrit Ben-Gvir sur X.
« Au lieu de discuter de la manière de renforcer la dissuasion, ils débattent pour savoir si le menu est équilibré, sain et riche en vitamines », s'est-il moqué, qualifiant l'affaire de « folie et d'illusion ».
« Alors qu'Israël est en guerre et que nos soldats sacrifient leur vie, la Cour tient des audiences au nom d'une bande d'hypocrites », a-t-il ajouté.
S'engageant à poursuivre cette politique, Ben-Gvir a déclaré : « Je suis ici pour m'assurer que les “terroristes” reçoivent le minimum du minimum (de nourriture) ».
Cette audience faisait suite aux critiques de plus en plus nombreuses des groupes de défense des droits concernant la détérioration des conditions de détention des prisonniers palestiniens, dont beaucoup auraient perdu beaucoup de poids depuis que Ben-Gvir a pris ses fonctions à la fin de 2022.
Dans une publication sur Facebook, ACRI a déclaré : « Bientôt, Ben-Gvir comparaîtra devant le tribunal en tant qu'accusé ».
Le groupe l'a accusé d'assister à cette audience « pour faire un esclandre, voire pour perturber l'audience ou intimider les juges, pour poser pour des photos avec des officiers de police, et pour faire des déclarations populistes ».
Il a ajouté que la pétition était basée sur « d'innombrables témoignages décrivant une politique systématique de réduction de la nourriture jusqu'à la famine », alors qu'aucune décision n'a encore été rendue par la Cour.
Selon l'administration pénitentiaire israélienne, il y a actuellement 10 762 détenus palestiniens dans les prisons israéliennes, et les groupes de défense des droits de l'homme ne cessent de faire état de cas de torture, de graves négligences médicales et de conditions de détention difficiles.
*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj
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