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France / Violences policières : Des manifestations prévues dans 117 villes françaises

- Le ministre de l'Intérieur a apporté son soutien aux policiers et gendarmes et les a appelés à "être extrêmement vigilants".

Ümit Dönmez  | 23.09.2023 - Mıse À Jour : 24.09.2023
France / Violences policières : Des manifestations prévues dans 117 villes françaises

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AA / Paris / Ümit Dönmez

Quelque 117 manifestations sont prévues, ce samedi, dans toute la France, pour dénoncer les violences policières dans le pays, trois mois après les émeutes déclenchées par la mort du jeune Nahel à Nanterre (Hauts-de-Seine).

Lancées à l'initiative de la France Insoumise (LFI), d'Europe Écologie-Les Verts (EELV) et du Parti ouvrier indépendant (POI), les "marches unitaires contre le racisme systémique, pour la justice sociale et contre les violences policières" devraient réunir plusieurs dizaines de milliers de personnes dans le pays, selon les organisateurs.

Dans une lettre adressée aux forces de l'ordre, ce vendredi, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a apporté son soutien aux 30.000 policiers et gendarmes qui seront mobilisés dans toute la France en cette fin de semaine, notamment pour la visite du pape à Marseille, la Coupe du monde de rugby, ainsi qu'à l'occasion de ces manifestations contre les "violences policières".

Dans sa missive, Gérald Darmanin a exprimé sa "totale confiance" et son "soutien sans faille" aux membres des forces de l'ordre.

"En ce jour de manifestation « anti-police », à toutes les forces de l’ordre, je veux vous dire, comme l’écrasante majorité des Français, mon total soutien et ma sincère reconnaissance", a déclaré le locataire de Beauvau, ce samedi matin, sur les réseaux sociaux.

Selon l'information rapportée par BFMTV et citant une note du renseignement territorial, entre 4.000 à 6.000 personnes devraient se réunir à Paris, dont 200 à 400 "éléments à risque". Le cortège parisien s'élancera de la Gare du Nord à 14 h 30 (UTC+2) pour arriver à la place de Bastille en début de soirée.

La chaîne d'information rapporte que des risques de troubles à l'ordre public ont également été identifiés dans les villes d'Angers, Caen, Toulouse, Grenoble, Bordeaux, Saint-Étienne, le Puy-en-Velay, Pau et Vandœuvre-lès-Nancy.

Par voie d'un télégramme transmis aux préfets, ce vendredi, le ministre de l'Intérieur les a appelés à "être extrêmement vigilants" concernant ces manifestations et de prendre un arrêté d'interdiction "si les conditions légales de leur bon déroulement" ne sont pas remplies.

Gérald Darmanin a également appelé à leur "plus grande attention" sur les rassemblements "porteurs de slogans insultants et outrageants à l'endroit des institutions de la République, de la police et de la gendarmerie".

Pour rappel, sur instruction du ministre, le préfet de Vienne a saisi la Justice, ce vendredi, suite à la diffusion d'une affiche associant la Police française avec une croix-gammée.

Par voie d'une publication sur les réseaux sociaux, le locataire de Beauvau a dénoncé la diffusion de l'image qu'il a qualifiée d'"ignominieuse".

Dans son communiqué de presse partagée par Gérald Darmanin sur X (anciennement Twitter), la préfecture de Vienne a rappelé l'organisation ce samedi de manifestations contre les violences policières.

"Dans ce cadre, le collectif « Poitiers antifasciste » a appelé à participer à cette manifestation en diffusant sur les réseaux sociaux un appel à manifester illustré d'une affiche qui représente une botte noire avec le logo « Poitiers antifasciste » s'apprêtant à écraser un serpent dont la tête est marquée par une croix-gammée, surmontée d'un chapeau avec le logotype de la Police nationale", lit-on dans le communiqué de la préfecture.

Qualifiant l'affiche de "choquante et haineuse", la préfecture de Vienne a estimé que celle-ci "insulte gravement la Police nationale en l'associant [au] parti nazi allemand, reconnu comme une organisation criminelle et fasciste".

Notant que la diffusion sur les réseaux d'une "affiche outrageante" et d'un "message pouvant appeler à la violence contre les forces de l'ordre", le communiqué indique que le Préfet de Vienne a décidé de saisir le Procureur de la République de Poitiers au titre de l'article 40 du Code de procédure pénale pour "délit d'injure publique et délit d'exhibition d'insignes ou emblèmes rappelant ceux d'organisations responsables de crimes contre l'humanité".

La préfecture a également exprimé son soutien aux forces de l'ordre "engagées au quotidien pour protéger nos concitoyens".


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