
Ile-de-France
AA / Paris / Ümit Dönmez
Le ministère français de l'Économie a annoncé ce jeudi 26 juin une nouvelle salve d'économies budgétaires à hauteur de 5 milliards d’euros, en plus des efforts déjà engagés en avril.
Par voie d’un communiqué, Bercy a précisé que ces ajustements visent à tenir l’objectif de déficit public à 5,4 % du PIB en 2025, contre 5,8 % en 2024. « Des tensions apparaissent sur les dépenses », indique le ministère, évoquant notamment des risques de dérapages pour l’Assurance maladie, certains ministères et les collectivités locales, dont les dépenses progressent « légèrement plus vite que la prévision ».
Sur les 5 milliards nouvellement annoncés, 1,7 milliard concernera des coupes dans les dépenses de santé, comme l’a révélé mercredi la ministre du Travail et de la Santé, Catherine Vautrin. Les 3,3 milliards restants seront issus de crédits non engagés et d’une mise en réserve budgétaire « notifiée dans les prochaines semaines ».
Bercy entend suivre de près l’application de ces mesures. Une réunion avec les secrétaires généraux et directeurs financiers des ministères est prévue le 4 juillet pour assurer leur déclinaison opérationnelle.
Ce tour de vis budgétaire intervient après une première annonce, en avril, de 5 milliards d’euros d’économies face à une croissance économique plus faible qu’anticipé. Cette seconde vague porte donc l’effort total à 10 milliards d’euros pour l’année 2025.
Lors d’une réunion du comité d’alerte des finances publiques, organisée ce jeudi matin à Bercy, le ministre de l’Économie Éric Lombard a rappelé que le gouvernement tenait à informer les Français de « l’exécution de notre budget 2025 et de la préparation de la loi de finances pour 2026 ». Il a souligné que la situation nécessiterait « l’effort de toute la nation ».
La dette publique de la France a atteint 3 345,8 milliards d’euros à la fin du premier trimestre 2025, soit 114 % du produit intérieur brut (PIB), a indiqué ce jeudi l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
Le montant de la dette est ainsi en hausse de 40,5 milliards d’euros par rapport à la fin de l’année dernière.