AA/Paris/Fatih KARAKAYA

La nouvelle direction du cimentier français Lafarge réclame 100 millions d’euros aux anciens dirigeants du groupe, a révélé mercredi, le magazine français le Nouvel Obs.

D’après le média, Holcim, le nouveau propriétaire suisse du groupe réclame la somme de 100 millions d’euros de réparation pour préjudice financier et d’image aux quatre ex-dirigeants du groupe et un intermédiaire qui sont déjà mis en examen dans le cadre du dossier de l’usine de Jalabiya en Syrie. Toujours selon le média, ces personnes « viennent d’être assignés au tribunal de commerce ».

La Cour d’appel de Paris avait confirmé, le 18 mai courant, la mise en examen du groupe Lafarge, quatre anciens dirigeants du cimentier ainsi qu’un intermédiaire pour « complicité de crimes contre l’humanité » en lien avec ses versements au groupe terroriste Daech en Syrie depuis le 16 juin.

Sont également poursuivis dans cette affaire le PDG de Lafarge, Bruno Lafont, son directeur Sûreté, Jean-Claude Veillard, et l'un des ex-dirigeants de sa filiale syrienne, Frédéric Jolibois.
Le cimentier est soupçonné d’avoir versé, entre 2013 et 2014, une somme estimée à 13 millions d’euros à des groupes terroristes dont Daech, pour espérer poursuivre ses activités sur place alors que la Syrie était déjà à feu et à sang.