AA/Nice/Feïza Ben Mohamed

La France doit se « préparer » à la mise en place de « rationnements » d’énergie, a fait savoir lundi la Première ministre, Elisabeth Borne, au cours de son discours d’ouverture de la rencontre des entrepreneurs de France organisée par le Medef (Mouvement des entreprises de France).

« L’heure n'est plus aux demi-mesures, l'heure n'est plus au chacun pour soi, l'heure est à la responsabilité collective » a-t-elle déclaré.

Elle estime qu’en cas de mise en œuvre de rationnements d’énergie, « les entreprises seraient les premières touchées ».

Selon la cheffe du gouvernement, pour « surmonter le risque de pénurie de gaz cet hiver, atténuer le dérèglement climatique », il faut désormais « agir plus vite et plus fort ».

« Nous avons agi résolument pour éviter la hausse des prix et protéger le pouvoir d'achat des Français (…). Ces mesures ont un coût inédit pour les finances publiques. Cet investissement nécessaire va peser durablement sur nos comptes et rendre chaque choix financier plus difficile à faire pour l'Etat », a-t-elle expliqué au pupitre.

Déplorant des « conséquences graves et durables », Elisabeth Borne a tenu un discours plutôt alarmiste devant les entreprises présentes.

« Si nous ne le faisons, pas, si chacun ne prend pas sa part, des coupures brutales de gaz pourraient avoir lieu du jour au lendemain avec de graves conséquences économiques et sociales », a-t-elle enfin mis en garde.

Cette prise de parole intervient alors que depuis le début de l’été, les membres de l’Exécutif évoquent régulièrement un « plan de sobriété énergétique » visant à éviter les ruptures de stocks énergétiques.