AA/Nice/Feïza Ben Mohamed

La France veut faire plus de 20 milliards d’euros d’économies en rognant notamment sur le budget de l’Etat et sur celui de la sécurité sociale, a confirmé jeudi matin le ministre délégué aux Comptes publics, Thomas Cazenave, dans une interview accordée à BFMTV.

« On a perdu près de 8 milliards d'euros de recettes et ça va avoir une conséquence sur notre déficit public », a-t-il concédé, précisant avoir déjà « annulé 10 milliards d’euros » sur le budget alloués aux ministères « par sincérité et transparence ».

Le ministre assure, néanmoins, que la France « a l’une des croissances les plus fortes en Europe » et souhaite « continuer les réformes parce que le plein emploi représente le meilleur allié pour le redressement des finances publiques ».

« On est comme tous les pays européens, face à une dégradation de la conjoncture internationale. L’économie va un peu moins bien parce-que c’est plus difficile en Chine, parce qu’il y a des crises géopolitiques, la guerre en Ukraine, et un certain nombre d’incertitudes, donc la croissance ralentit », a-t-il poursuivi, soulignant que « les Allemands sont entrés en récession l’année dernière et ont révisé leur croissance à 0,2% ».

Rappelant que la France a « déjà 3 000 milliards de dette », Thomas Cazenave indique que l’objectif fixé avec le président de la République Emmanuel Macron « est de ramener le déficit public sous 3% en 2027 comme ça a été fait avant les crises ».

Ces annonces de restrictions budgétaires interviennent alors que la situation de l’hôpital public est déjà très compliquée dans certaines grandes villes. L’éventualité de nouvelles coupes dans les finances de la sécurité sociale inquiète vivement les usagers comme les professionnels du secteur.