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La "Global Sumud Flotilla" quitte enfin la Tunisie vers Gaza après reports et attaques présumées par drones

Après plusieurs reports dus aux conditions météorologiques et à des incidents techniques, la "Global Sumud Flotilla", composée d'une cinquantaine de bateaux transportant de l'aide humanitaire, a quitté les ports tunisiens samedi en direction de Gaza, ont annoncé les organisateurs.

La première vague de la flottille, incluant des navires arrivés d'Espagne, d'Italie et de Grèce, a largué les amarres depuis le port de Sidi Bou Saïd et Bizerte, sous les acclamations de milliers de Tunisiens rassemblés sur les quais.

La traversée, estimée à une dizaine de jours, prévoit une jonction en Méditerranée avec d'autres navires en route.

Les embarcations tunisiennes, au nombre de 23, se sont jointes aux 22 bateaux partis de Barcelone le 31 août, formant une armada de près de 1 000 activistes originaires d'une cinquantaine de pays, dont de nombreuxTurcs.

L'objectif de cette initiative, la plus importante depuis le début du conflit en 2023, est de briser le blocus israélien imposé à Gaza et d'acheminer des tonnes d'aide alimentaire et médicale.

Parmi les figures notables à bord figure l'actrice française Adèle Haenel, qui a rejoint le convoi depuis Tunis.

Ce départ intervient dans un contexte tendu : deux attaques par drones les nuits du 8 et 9 septembre ont visé des bateaux de la flotille au port de Sidi Bou Saïd, causant des dommages matériels mais aucun blessé. Des attaques imputés à Israël. ​​​​​​​

Portée par des organisations comme la Coalition de la Flottille de la Liberté, le Mouvement Mondial pour Gaza et le Convoi Sumud du Maghreb, cette opération s'inscrit dans la tradition des "flottilles de la liberté", dont la plus célèbre remonte à 2010.

Le terme "Sumud", signifiant "résilience" en arabe, symbolise la résistance non violente du peuple palestinien face à l'occupation.

Les Nations unies, qui ont déclaré l'état de famine à Gaza en août dernier, ont appelé à la protection de ce convoi humanitaire, avertissant que 500 000 personnes y vivent dans des conditions "catastrophiques".

Israël n'a pas commenté ces événements, mais a historiquement intercepté de telles initiatives, confisquant des bateaux et expulsant des activistes.