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Donald Tusk : la capitulation forcée de l'Ukraine serait « la capitulation de toute la communauté occidentale »

- L’ancien Président du Conseil européen et actuel Premier ministre polonais a appelé les pays occidentaux à soutenir l'Ukraine, indépendamment de tout changement de politique de la part des États-Unis

Jo Harper  | 20.02.2025 - Mıse À Jour : 21.02.2025
Donald Tusk : la capitulation forcée de l'Ukraine serait « la capitulation de toute la communauté occidentale »

Varşova

AA / Varsovie / Jo Harper

Le Premier ministre polonais Donald Tusk a exhorté les pays occidentaux, mercredi en fin de journée, à maintenir leur soutien à l'Ukraine, malgré les signaux indiquant que la politique des États-Unis sous la direction du président Donald Trump pourrait s'éloigner de Kiev.

« La capitulation forcée de l'Ukraine signifierait la capitulation de toute la communauté occidentale. Avec toutes les conséquences que cela implique. Et que personne ne prétende qu'il ne le voit pas », a écrit Tusk sur X, anciennement Twitter.

Le président américain Donald Trump avait qualifié le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, de « dictateur », ce qui a renforcé les indications selon lesquelles les États-Unis pencheraient fortement en faveur de la Russie lors des négociations avec Poutine au sujet de l'Ukraine.

Quelques heures plus tôt, le président américain avait commenté la situation en Ukraine sur le portail Truth Social : « Pensez au fait qu'un comédien au succès modéré, Volodymyr Zelensky, a persuadé les États-Unis de dépenser 350 milliards de dollars pour se lancer dans une guerre qui ne pouvait pas être gagnée, qu'il était inutile de déclencher et que lui, sans les États-Unis et “TRUMP”, ne sera jamais en mesure de régler », a écrit l'homme politique.

Trump a également écrit que les États-Unis avaient dépensé « 200 milliards de dollars de plus que l'Europe ». Et d'ajouter : « Pourquoi Joe Biden l'endormi n'a-t-il pas demandé une compensation, puisque cette guerre est bien plus importante pour l'Europe que pour nous - nous sommes séparés par un grand et bel océan ».

Le président américain a également accusé Zelensky de ne pas vouloir organiser d'élections présidentielles dans son pays.

La Pologne - l'un des principaux appuis de l'Ukraine dans sa guerre avec la Russie et un important soutien financier et militaire - a déclaré cette semaine qu'elle n'enverrait pas ses troupes en Ukraine, bien que le Royaume-Uni ait déclaré qu'il enverrait des troupes britanniques, après que l'administration Trump ait semblé mettre fin au soutien américain à Zelensky.

Lors d'un déplacement en Europe la semaine dernière, le vice-président Vance a déclaré que le principal ennemi de la civilisation occidentale venait « de l'intérieur », sous la forme d'attaques contre la liberté d'expression, entre autres, dans le cadre de ce que certains qualifient de « guerres culturelles ».

Jeudi, à Kiev, Zelensky doit rencontrer l'envoyé spécial de Trump, le général Keith Kellogg.


*Traduit de l'Anglais par Mourad Belhaj

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