Des dizaines de Libanais protestent contre le maintien de la saisie de leur argent par les banques
- Le rassemblement protestataire a été organisé par l'Association des déposants libanais, devant la Banque centrale dans la région de Hamra, à l'ouest de Beyrouth

Lebanon
AA/ Beyrouth
Des dizaines de Libanais ont protesté devant la Banque centrale dans la capitale, Beyrouth, pour réclamer leur argent saisi par des banques du marché local.
Le rassemblement protestataire a été organisé par l'Association des déposants libanais (non gouvernementale), devant la Banque centrale dans la région de Hamra, à l'ouest de Beyrouth, en guise de contestation du maintien de la saisie de leur argent dans les banques, selon le correspondant de l'Agence Anadolu (AA).
Les manifestants ont catégoriquement rejeté la politique de la Banque centrale qui consiste en le fait de leur remettre leurs dollars sur la base d'un taux de change équivalent à 3900 livres libanaises pour un dollar, qui est un taux bas par rapport au prix réel sur le marché noir (18,1 mille livres).
Les déposants ont critiqué les politiques financières et monétaires adoptées et ont brandi plusieurs slogans, dont « Pandora vous a démasqué » et des photos tachées de sang appartenant au gouverneur central Riad Salama et aux propriétaires des banques.
Les "Pandora Papers" sont une fuite de près de 12 millions de documents qui révèlent la richesse cachée, l'évasion fiscale et, dans certains cas, le blanchiment d'argent de certains des plus riches et des plus puissants du monde.
Mardi, le président du Conseil des ministres libanais, Najib Mikati, impliqué dans des Affaires révélées dans le cadre de Pandora Papers, a affirmé que sa richesse et celle de sa famille étaient le fruit de plus de 20 ans de travail continu dans le secteur des télécommunications, tout en soulignant la légitimité de leur origine.
Début septembre, les Nations Unies ont annoncé que 74% de la population libanaise souffre de pauvreté en 2021, sur la base d'une étude préparée par la Commission économique et sociale des Nations Unies pour l'Asie occidentale "ESCWA".
La Banque mondiale estime que le Liban a besoin au mieux d'environ 12 ans pour revenir aux niveaux de PIB enregistrés en 2017, et au pire à 19 ans.
Depuis plus d'un an et demi, le Liban subit une grave crise économique, qui a provoqué une détérioration de la valeur de la monnaie locale, par rapport au dollar, et une forte diminution des réserves de changes détenues par la Banque du Liban.
*Traduit de l'arabe par Malèk Jomni
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